Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a indiqué, jeudi, sur France 2 que le revenu des agriculteurs français avait progressé de 66 % en moyenne en 2010, un « rattrapage » après la « crise épouvantable » qu'ils ont connue en 2009.
« Cela va dans la bonne direction » mais « pour tous les agriculteurs de France, c'est d'abord un rattrapage, parce qu'ils ont connu en 2009 une crise épouvantable », a-t-il dit, rappelant que leurs revenus avaient baissé en moyenne de 34 % en 2009.
« Ce n'est que justice que les producteurs en France, toutes productions confondues, aient enfin un meilleur revenu pour leur travail », a-t-il ajouté.
La progression est inégale selon les productions, très forte dans les céréales (+130 %) et le lait (+89 %), modérée dans l'élevage, a-t-il détaillé, anticipant la publication, à 12h30, par l'Insee, des revenus agricoles pour 2010.
Pour le ministre, la hausse est due à des facteurs conjoncturels, comme l'embargo russe sur les céréales qui a fait remonter le cours du blé, et à l'action du gouvernement, notamment auprès de la Commission européenne, pour « l'obliger à intervenir sur les marchés ».
Pour autant, « aucun triomphalisme » n'est de mise, car le revenu des agriculteurs demeure, en moyenne, de 10 à 15 % inférieur à la moyenne des revenus français, a estimé Bruno Le Maire.
En outre, plus que la hausse, « ce qui m'importe, c'est que tous les agriculteurs en France, notamment les jeunes qui s'installent, puissent se dire : pour ce métier, j'aurai dans les années à venir un revenu qui sera stable », a-t-il poursuivi.
Selon lui, les contrats qui seront mis en place en 2011 dans les secteurs du lait et des fruits et légumes « vont permettre à tous les producteurs d'avoir un engagement sur plusieurs années, avec un volume, un prix, et donc un revenu ».
Titre
jeudi 16 décembre 2010 - 18h07
Des chiffres comme ça ne signifient rien. Quel est le revenu des agriculteurs en prenant une base 100 en 1990 par exemple et en tenant compte de la dévaluation de la monnaie due à l'inflation. De plus il convient de faire la distinction entre chaque type d'activité:un viticulteur n'a par exemple rien à voir avec un éleveur; c'est un autre métier.