Les zadistes occupant le site de la retenue de Sivens (Tarn) se sont déclarés lundi 19 janvier, selon l'AFP, « satisfaits » de l'abandon du projet initial, mais ont souligné leur « complet désaccord » avec les deux options alternatives proposées par les experts.
« Si nous [...] sommes satisfaits de cette orientation vers un abandon du projet initial, par contre, nous sommes en complet désaccord avec ces deux propositions », a déclaré un zadiste lisant un communiqué lors d'un point de presse sur la « zone à défendre » (zad).
Une trentaine de zadistes, tous encagoulés ou masqués, ont refusé de répondre aux questions de la vingtaine de journalistes présents, dont les identités et plaques d'immatriculation ont été vérifiées avant de pouvoir rentrer sur la Zad.
« On ne lâche rien »
Les occupants, qui sont encore une grosse cinquantaine sur le site, réagissaient pour la première fois à la décision de la ministre de l'Écologie d'enterrer le projet initial de barrage. Sur la base d'un nouveau rapport d'experts, Mme Royal propose deux nouvelles options : une retenue d'eau réduite de moitié (750.000 m³ contre 1,5 million de mètres cubes) ou la construction de petites retenues d'eau, surnommées « bassines », sur des sites proches.
« Nous ne tolérons et n'accepterons pas ce type de projet car il porte atteinte au site de Sivens. Il favorise et renforce un modèle agricole dépassé », poursuit le communiqué des zadistes. Les occupants ont refusé de répondre aux questions des journalistes, en particulier celle de savoir s'ils étaient prêts à évacuer le site. « On ne lâche rien », ont-ils écrit dans leur communiqué.
Un refus catégorique qui contraste avec les propos de Ben Lefetey, porte-parole du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet qui déclarait le 9 janvier : « Nous sommes prêts à faire un compromis ». La solution prônée par les opposants consisterait à utiliser les retenues collinaires existantes. « Si les besoins en eau d'irrigation ne sont pas entièrement satisfaits », une nouvelle retenue collinaire serait construite, mais pas à Sivens, avait même ajouté Thierry de Noblens, président dans le Midi-Pyrénées de France Nature Environnement (FNE).
sivens
mercredi 28 janvier 2015 - 20h04
quelle honte d ètre francais