Lors de la deuxième phase de la restructuration sucrière, 805.000 tonnes supplémentaires ont encore été abandonnées, selon les estimations du Comité européen des fabricants de sucre (CEFS) au 31 mars. Cette nouvelle vague porte à 5,64 millions de tonnes (Mt) les abandons totaux, soit 94% de l'objectif initial de 6 millions de tonnes visé par la Commission européenne.
L'Allemagne, la France et la Pologne ont abandonné respectivement environ 264.000 t, 192.000 t et 128.000 t au cours de la deuxième phase. En revanche, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, qui se classent aux quatrième et cinquième rang des Etats membres producteurs, n'ont pratiquement pas abandonné de quota à cette occasion.
Pour atteindre cet objectif, 75 sucreries ont dû être fermées et 10.000 emplois ont été supprimés, indique le CEFS. Historiquement premier exportateur mondial, l'Union européenne est en passe de devenir le deuxième plus gros importateur après la Russie.
Mais «l'enjeu désormais est à l'OMC». Le CEFS appelle la Commission à faire «sa part de travail en consolidant le marché du sucre européen restructuré dans le cadre des négociations bilatérales et multilatérales». «Si le sucre est traité comme un produit sensible, il faudra encore abandonner 600.000 tonnes supplémentaires», redoute Jean-Louis Barjol, directeur du CEFS.