Les 151 pays membres de l'OMC ne réuniront pas leurs ministres en avril à Genève mais des progrès dans les négociations agricoles pourraient justifier un tel rendez-vous en mai.
Les négociations n'ont pas avancé assez vite pour réunir les ministres en avril comme cela avait été envisagé en début d'année afin d'obtenir un premier accord sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et industriels, a déclaré un spécialiste des tractations.
Un important compromis technique est cependant intervenu la semaine dernière dans la négociation agricole entre six grandes puissances commerciales: l'Australie, le Brésil, le Canada, les Etats-Unis, le Japon et l'Union européenne, selon la même source.
Elles se sont mises d'accord sur la méthode de calcul de la consommation intérieure nécessaire pour déterminer l'augmentation des quotas tarifaires de produits sensibles.
Selon le projet d'accord préparé par l'OMC, les pays développés devraient pouvoir abriter d'une trop forte baisse des droits de douane entre 4% et 6% de leurs produits agricoles importés s'ils considèrent que ces produits sont «sensibles» pour leurs agriculteurs. Ils doivent en échange s'engager à laisser entrer un quota de produits importés.
Le compromis obtenu à six a été soumis vendredi à un plus grand nombre de pays membres qui ont réclamé des modifications pour prendre en compte les intérêts de l'ensemble des membres.
La complexité de ce travail fait que les ministres ne pourront pas se retrouver à Genève avant mai, a-t-on expliqué de même source. L'objectif affiché est de conclure le cycle de négociations de Doha d'ici à la fin de l'année.