D'après le rapport de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) publié mardi 12 mars 2013, les résultats du programme coordonné par l'UE pour 2010 montrent que 98,4 % des échantillons analysés étaient conformes aux limites autorisées.
De façon générale, les taux de dépassement des limites maximales de résidus (LMR) ont été stables pendant les quatre dernières années, avec un pourcentage d'échantillons dépassant les limites légales de 2,3 % en 2007 à 1,2 % en 2009.
Le rapport 2010 indique que les aliments présentant le plus fort pourcentage d'échantillons dépassant les LMR étaient l'avoine (5,3 %), les laitues (3,4 %), les fraises (2,8 %) et les pêches (1,8 %).
L'Efsa a également conclu qu'il n'existait pas de risque à long terme pour la santé des consommateurs en relation avec les résidus de pesticides présents dans leur alimentation. Lors de l'évaluation de l'exposition aiguë à court terme, le rapport a montré qu'un risque ne pouvait pas être exclu pour 0,4 % des échantillons (ou 79 échantillons sur 18.243 au total). Cette conclusion est fondée sur le scénario le plus pessimiste, avec l'hypothèse de consommation de la portion la plus importante d'un type d'aliment contenant le taux le plus élevé mesuré pour chaque pesticide.
Pour l'UIPP (industrie de la protection des plantes), ces résultats « en progrès constants sont la preuve de la qualité des denrées alimentaires en Europe ». Mais ces résultats « certes encourageants, ne doivent pas nous inciter à diminuer l'intensité de nos efforts ». Pour ces raisons, l'industrie de la protection des plantes lance, au niveau européen, deux nouveaux projets pilotes sur la gestion des résidus.
« En collaboration avec des partenaires locaux, deux projets ont été mis en place : l'un en Espagne sur les cultures sous serres, l'autre, basé sur une initiative turque, autour de la qualité des importations de produits frais provenant de l'extérieur de l'UE (produits sur lesquels on observe globalement plus de dépassements des LMR). Ces deux projets ont pour objectifs d'améliorer la sensibilisation, le conseil, la formation et les pratiques des intervenants sur le terrain. »
Pour Générations Futures, « l'enquête annuelle de l'Efsa confirme la présence importante de résidus de pesticides dans l'alimentation. La contamination des aliments reste à un haut niveau, avec 65 % des fruits et 39 % des légumes contenant des résidus en moyenne en Europe selon le plan de surveillance. Le niveau de multirésidus est aussi toujours inquiétant, avec 26,6 % des échantillons de ce plan de surveillance contenant 2 résidus de pesticides ou plus. »
L'association s'étonne également de la différence de chiffres entre la France et l'Allemagne. Générations Futures remarque « que l'Allemagne teste entre 2 fois et demi et 3 fois plus d'échantillons de fruits et de légumes que la France. Ensuite, nous notons que l'Allemagne recherche 788 molécules différentes dans les fruits et légumes alors que la France n'en recherche que 332 ! Bien évidemment plus on recherche de pesticides différents plus on va en trouver, c'est une évidence. »
Générations Futures demande donc que « la France aligne ses standards sur ceux de l'Allemagne en matière de recherche de résidus de pesticides, en augmentant fortement le nombre de molécules recherchés et le nombre d'échantillons analysés ».
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mauvaise foi
jeudi 14 mars 2013 - 08h30
Générations futures fait preuve de mauvaise foi quand elle affirme que les niveaux de "contamination" atteignent 65% et 39% en omettant de préciser les seuils de détection. Les techniques d'analyses étant tellement sensibles aujourd’hui, que l'on retrouve des produits à l'état de traces, même en deçà des seuils de toxicité avérés. Il est certain que GF va communiquer sur ces éléments: c'est d'ailleurs son fonds de commerce et la peur fait vendre.