L'année 2013 s'annonce plutôt tardive pour les fruits d'été. Le froid a retardé le départ de la végétation d'une à deux semaines dans la plupart des régions. Mais les dégâts du gel restent limités et le potentiel s'annonce bon, d'après les prévisions annoncées au Medfel (1)*, qui s'est tenu à Perpignan les 22, 23 et 24 avril 2013.
Les surfaces de melon augmentent légèrement en Espagne, où la récolte devrait démarrer au 10 mai. En France, elles reculent un peu pour s'établir à 5.400 ha. Le froid et la pluie ont retardé une partie des plantations et gêné la nouaison. La récolte devrait démarrer au 10 mai pour les premiers abris chauffés, au 20-25 mai pour les abris froids, et au début de juin pour les cultures sous chenilles.
La récolte européenne d'abricot, avec 498.900 t annoncées, reste stable par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Mais elle recule de 17 % par rapport à 2012. La pluie et le froid ont perturbé la floraison. En France, les producteurs espèrent une récolte de 160.000 t, en recul de 13 % par rapport à 2012. Les prévisions sont de 40.000 t dans le Languedoc-Roussillon, 22.700 t dans la Région Paca et 97.500 t dans le Rhône-Alpes.
Avec trois millions de tonnes annoncées, la récolte européenne de pêches et nectarines (hors pavies) progresserait de 4 % par rapport à 2012 et de 7 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. L'Italie conserve la première place avec 1,49 million de tonnes prévues. En Espagne, la récolte devrait remonter à 956.000 t, progressant de 20 % après une petite récolte en 2012. En Grèce, la récolte annoncée est de 300.000 t.
En France, après être passée sous la barre des 300.000 t en 2012, la récolte annoncée pour 2013 diminue encore, et pourrait atteindre seulement 256.000 t. Les prévisions sont de 101.900 t dans le Languedoc-Roussillon, 78.600 t dans la Région Paca et 57.700 t dans le Rhône-Alpes. Il y a eu quelques dégâts de gel sur les variétés précoces en Crau et dans les Costières. Les surfaces ont encore diminué légèrement, à cause de la sharka et des difficultés économiques.
Après une campagne catastrophique en 2011, les prix ont progressé en 2012, sans être complètement satisfaisants. Le marché a été fluide, il y a eu moins de passage en frigo. La qualité des fruits a été mieux préservée, et la consommation a progressé à nouveau, malgré la hausse des prix en rayons. De quoi donner quelques raisons d'espérer aux producteurs. La qualité gustative reste un moteur d'achat. Pour mieux la mettre en avant, l'AOP va tester cet été une nouvelle segmentation avec les distributeurs.
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(1) Medfel : Salon international d'affaires de la filière des fruits et légumes de l'Euroméditerranée.