Le CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale) vient de diffuser un rapport de sa Commission sur l'agriculture durable et le changement climatique, posant la question de « la sécurité alimentaire dans le contexte du changement climatique » : comment l'atteindre, interroge le titre du rapport, comment la conserver, pourrait-on ajouter, dans la mesure où ce rapport s'adresse tant aux pays en développement qu'aux pays riches ayant assuré leur autosuffisance depuis un certain temps.
Remis en novembre 2011, le but de ce document, un résumé dans l'état actuel qui devra être bientôt complété par un rapport plus complet, est de « produire un ensemble de recommandations politiques clair et autorisé » à l'attention des décideurs politiques de la planète.
« Au cours de l'année 2011, les membres de la commission ont entrepris une synthèse des principaux rapports d'évaluation afin de formuler clairement les découvertes scientifiques relatives à l'impact potentiel du changement climatique sur l'agriculture et la sécurité alimentaire à l'échelle mondiale et régionale et d'identifier les actions et processus les plus appropriés pour atteindre la sécurité alimentaire dans le contexte du changement climatique », explique cette version résumée du document final, établi dans le cadre du programme de recherche du CGIAR sur le changement climatique, l'agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS).
« Dans le système alimentaire mondialement interconnecté qui est le nôtre, le statu quo ne nous apportera ni sécurité alimentaire ni durabilité environnementale », préviennent d'emblée les auteurs. De leur avis, « entre le changement climatique, la croissance démographique et l'insoutenabilité de notre consommation des ressources, plusieurs menaces convergentes imposent de plus en plus et de façon constante à l'humanité et aux gouvernements mondiaux un changement des modes de production, de distribution et de consommation de la nourriture. »
De « l'inefficience des filières agroalimentaires [qui] affecte l'environnement, réduit la productivité et gaspille la nourriture », et des « pratiques agricoles actuelles (qui) font de l'agriculture un contributeur significatif des émissions de gaz à effet de serre », les auteurs souhaitent passer à des pratiques « adaptatives » à grande échelle qui permettent « de réduire l'effet du changement climatique sur les ressources alimentaires, les moyens d'existence et les économies ».
C'est d'autant plus important que « dans les décennies à venir, le changement climatique aura un effet global négatif sur la production agricole » nous rapprochant des seuils critiques, ou nous les faisant dépasser dans de nombreuses régions, alerte le pré-rapport, avec des disproportions flagrantes dans les zones souffrant d'une insécurité alimentaire chronique.
La commission appelle les décideurs à une convergence de nos efforts vers un système alimentaire durable qui passe par la mise en place de « systèmes de production agricole résistants au climat », par une utilisation « efficiente » des ressources, par un « développement des chaînes logistiques produisant peu de déchets », et en assurant « une nutrition adéquate » encouragée par « des choix alimentaires sains ».
Tous les facteurs impliqués dans ce processus « nécessitent une approche intégrée de leur gestion », fait valoir la commission.
Mais « sans un engagement mondial à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, y compris l'agriculture, aucune adaptation agricole quelles qu'en soient les proportions ne suffira dans le climat déstabilisé du futur », martèle la commission.
Voici les recommandations essentielles des membres de la Commission sur l'agriculture durable et le changement climatique du CGIAR : 1. Intégrer la sécurité alimentaire et l'agriculture durable dans les politiques mondiales et nationales. 2. Accroître sensiblement le niveau d'investissement mondial dans l'agriculture durable et les systèmes alimentaires dans la prochaine décennie. 3. Intensifier de façon durable la production agricole tout en réduisant les émissions de GES et autres impacts de l'agriculture nuisibles à l'environnement. 4. Prendre en charge les populations et secteurs les plus vulnérables au changement climatique et à l'insécurité alimentaire. 5. Repenser les modèles d'accès à la nourriture et de consommation pour garantir que les besoins nutritionnels élémentaires sont remplis et encourager des modèles d'alimentation sains et durables dans le monde entier. 6. Réduire les pertes et les gaspillages dans les systèmes alimentaires, en ciblant l'infrastructure, les pratiques agricoles, le traitement, la distribution et les habitudes des ménages. 7. Créer des systèmes d'information complets, partagés et intégrés qui prennent en compte les dimensions humaine et écologique. |
Téléchargez le rapport de la Commission sur l'agriculture durable et le changement climatique du CGIAR.
PAS BESOIN DE RAPPORTS...
lundi 06 février 2012 - 22h57
IL SORT AU MOINS 1 RAPPORT CHAQUE SEMAINE...IL Y A 20 ANS QUE L ON SAIT QU4IL FAUT CHANGER DE CAP...CE N EST PAS AVEC DES DISCOURS QUE L ON CHANGERA LES MENTALITÉS "IRRESPONSABLES". LA PAUVRETÉ INTELLECTUEL ET L INSOUCIANCE HUMAINE A TOUJOURS MODIFIÉ SES COMPORTEMENTS DANS LA CONTRAINTE...L HOMME RESSEMBLE A L OISEAU QUI REALISE SES LIMITES LE NEZ DANS LA VITRE...TANT QUE LES ÉTATS NE METTRONT PAS EN PLACE DES PLANS RIGOUREUX ET "IMPOSÉS", IL N Y AURA PAS DE CHANGEMENT...ALORS ME DIREZ VOUS C EST LA DICTATURE...OUI NOUS SOMMES TOUS DE GRANDS GOSSES ET NOUS N AVONS LA MESURE DES PORTÉES DE NOS ACTES. ALORS IL NOUS FAUT DES "CADRES"...A CELÀ S AJOUTE LE POIDS FINANCIER ET ECONOMIQUE QUI PÉSENT PLUS QUE TOUT POUR NOUS CONDUIRE DROIT DANS LE MUR...