«Je ne laisserai pas détricoter les quotas laitiers sans que l'on prenne des précautions, je ne serai pas le ministre qui acceptera le déménagement de l'économie laitière de ce pays», a affirmé le ministre de l'Agriculture jeudi en marge d'une visite à Nantes. Michel Barnier reconnaît qu'il est «dans des discussions difficiles au plan européen sur la sortie des quotas, puisqu'elle a été décidée par une majorité d'Etats membres de l'UE», d'ici à 2015.
«Nous travaillons, dans le cadre de l'adaptation de la Pac, à des mécanismes d'accompagnement, et il faut trouver aussi des mécanismes de garanties pour éviter de trop grandes fluctuations» de volume ou de prix, a-t-il expliqué. Il souhaite également «que l'on sécurise la production laitière sur l'ensemble du territoire national». Favorable à une «production maîtrisée et limitée», il a dit surtout tenir à ce «que l'on garde un cadre de négociation et un outil de référence national».
Revenant sur le conflit qui oppose actuellement producteurs laitiers et industriels sur le prix du lait, il a souhaité que «même si ces discussions sont difficiles, on aboutisse à trouver le prix juste et équitable».