Par une lettre ouverte du 7 décembre 2012, la Confédération paysanne (CP) exhorte le président de Coop de France à veiller à ce que la coopération française « ne soit plus entachée de soupçon de financement occulte au profit d'une seule centrale syndicale ».
Cette lettre fait suite au procès de Toulouse des 12 et 13 novembre 2012 concernant les cotisations payées par des agriculteurs à des associations spécialisées de la FNSEA, l'Association générale des producteurs de blé (AGPB), celle des producteurs de maïs (AGPM) et la Fédération des oléagineux et protéagineux (Fop) dont le verdict sera rendu le 28 janvier 2013. Dans cette affaire, l'AGPB, l'AGPB et la Fop ainsi que deux coopératives toulousaines ont été accusées de discrimination et recel de discrimination.
La Confédération paysanne du Midi-Pyrénées, partie civile au côté de l'OPG (Organisation des producteurs de grains, branche de la Coordination rurale) lors du procès, a reproché aux prévenus le prélèvement de cotisations syndicales sans l'accord des agriculteurs.
Dans la lettre ouverte de la Confédération paysanne, Philippe Collin, porte-parole de la CP et signataire de la lettre, souhaite « alerter » Philippe Mangin, président de Coop de France, « pour que de tels agissements ne se produisent plus » et lui demandent de relayer cette idée « auprès des coopératives françaises ». Le syndicaliste indique également que la CP demandera à « tous les paysans adhérents de coopératives de saisir les commissaires aux comptes de leur coopérative afin qu'ils vérifient et qu'ils attestent que ces pratiques n'ont plus cours ».
Téléchargez la lettre ouverte de la Confédération paysanne.