Les agriculteurs de la Confédération paysanne ont mis fin à l'occupation de deux laiteries de la Loire, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les quelque dizaines d'agriculteurs mobilisés sur les sites de Lactalis et Sodiaal, à Andrézieux-Bouthéon et La Talaudière, ont levé leurs blocages avant l'intervention annoncée des forces de l'ordre.
Les tribunal de grande instance (TGI) de Saint-Etienne et de Montbrison (Loire) avait ordonné le déblocage par la Confédération paysanne de ces deux laiteries, effectif depuis la nuit précédente à 3 heures du matin, a-t-on appris mercredi soir de sources syndicale et préfectorale.
A présent, les agriculteurs de la Confédération paysanne réitèrent leur action de blocage à la sortie de l'usine Danone de Saint-Just-Chaleyssin (Isère), avec une «dimension plus régionale» puisque «des collègues du Rhône et de l'Isère» les ont rejoints, a déclaré jeudi Philippe Marquet, secrétaire général de la Confédération paysanne, dans la Loire. Déjà lors du blocage des deux laiteries Lactalis et Sodiaal, ils avaient été rejoints dans la journée par des agriculteurs de la Drôme et de l'Ardèche, et par des personnes extérieures à leur syndicat.
Dans la Manche, des agriculteurs ont muré jeudi matin une vingtaine de trésoreries pour obtenir un «plan d'urgence» d'aide de l'Etat face à la faiblesse des prix agricoles, a-t-on appris auprès de la FDSEA et des gendarmes.
«L'idée est d'obtenir un plan d'urgence pour l'ensemble des productions, car le lait n'est pas le seul concerné. L'étude des marges proposée par le gouvernement est une bonne chose mais on a besoin de quelque chose de beaucoup plus réactif», a indiqué un responsable de la FDSEA. L'enveloppe de 30 millions d'euros annoncée par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier, «c'est de la poudre aux yeux» et elle devrait «au moins être multiplié par 10», a-t-il ajouté.
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