L'European Milk Board (EMB), dont l'Organisation des producteurs de lait (OPL) est adhérente, a adressé une lettre de revendication aux politiques dans laquelle elle détaille les mesures permettant «simplement et durablement [d']instaurer les conditions-cadres garantissant des prix aux producteurs rémunérateurs et ainsi assurer la survie des exploitations».
L'organisation syndicale liste une série de mesures qu'elle destine à «renforcer la position des producteurs sur le marché et obtenir des prix payés [...] rémunérateurs». Elle propose notamment la création d'une instance européenne où seraient représentés les acteurs du marché: des producteurs aux consommateurs, sans oublier les politiques.
Cette instance calculerait «régulièrement les coûts de la production laitière. C’est un prix payé aux producteurs rémunérateur qui servira de critère à l’instance de contrôle pour fixer les volumes de lait et décider de recourir ou non aux différents instruments d’action». Cette régulation des volumes serait financée par «un prélèvement auquel seront obligatoirement soumis tous les producteurs laitiers de l’Union européenne».
A court terme, l'EMB demande aux pouvoirs publics d'assurer une réduction rapide des volumes livrés «afin de permettre aux laiteries de payer le plus rapidement possible des prix du lait rémunérateurs». Elle échelonne la remontée des prix pour arriver à 40 centimes par litre le 1er janvier prochain.
Pour y parvenir, elle propose de limiter de manière «efficace des possibilités de rééquilibrage national, le gel de l’augmentation de 1% des quotas au 1er avril 2009, et un appel lancé à l’échelle européenne en faveur d’une réduction volontaire de production limitée dans le temps».
Une réunion serait prévue la semaine prochaine, le 25 août 2009, afin de fixer les modalités d'une grève du lait à l'échelle européenne. La date de cette grève serait déjà arrêtée.