Les unions régionales de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale des Pays de la Loire se sont réunies jeudi pour dresser un bilan sur la «situation dramatique» de la filière laitière. A l'issue de cette réunion, réunies en intersyndicale, elles ont exposé leurs revendications communes concernant le prix du lait et la représentativité syndicale au sein de l'interprofession.
Pierre Messager, porte-parole régional de la Confédération paysanne, a qualifié de «supercherie» l'accord sur le prix du lait signé le 1er décembre 2009. «La baisse réelle de prix est masquée par le retour des 27 €/1.000 litres du second trimestre de 2008, explique-t-il. En ajoutant une flexibilité maximale de 15 €/1.000 l, les industriels ont réussi à faire passer leur baisse annoncée de 100 €/1.000 l.»
L'intersyndicale réclame «un prix du lait rémunérateur, qui tienne compte des coûts de production et intègre toutes les valorisations du lait». Elle prône aussi «le maintien d'outils de régulation» pour adapter l'offre à la demande. «La volonté politique européenne de déréguler la production laitière mène dans l'impasse», prévient Pierre Messager.
Les deux unions régionales entendent aussi «faire avancer ensemble le dossier de la représentativité des syndicats», a martelé Jacques Briant, le président de la Coordination rurale des Pays de la Loire.
Les deux unions régionales appellent tous les producteurs, syndiqués ou non, à mettre en oeuvre des actions communes, «qui restent à définir dans chaque département», détaille Jacques Briant.
La Confédération paysanne prévoit par ailleurs une mobilisation auprès des pouvoirs publics au début de février dans différentes régions de l'Hexagone.
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