La FRSEA et JA Ouest ont bloqué jeudi un camion de collecte d'une laiterie dans le Maine-et-Loire, pour lancer le mouvement de mobilisation auquel la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a appelé.
D'autres manifestations sont prévues dès jeudi soir et devraient se poursuivre la semaine prochaine, à moins que les transformateurs reviennent sur les demandes d'évolution à la baisse du prix du lait qu'ils ont formulées lors du dernier comité interprofessionnel de suivi.
La demande de réactivité plus forte par rapport à l'évolution des marchés que réclament les industriels et leur volonté de baisser le prix du lait de 40 à 70 €/1.000 l ne sont pas jugées comme «acceptables» par les producteurs. Ces derniers se disent toutefois conscients de la dégradation forte des marchés et des difficultés que cela peut poser à certaines entreprises.
«L'ancien dispositif [de recommandation sur l'évolution du prix du lait, NDLR] prévoyait une hausse de 7 €/1.000 l au dernier trimestre de 2008, assure Pascal Clément, le secrétaire général de la section laitière de la FRSEAO. Nous demandons aussi le retour immédiat des 27 €/1.000 l que les industriels n'ont pas versés au deuxième trimestre.»
Les producteurs veulent aussi clairement faire comprendre aux industriels, dont aucun, à part Entremont, n'a dévoilé individuellement sa stratégie de prix pour le dernier trimestre de 2008, qu'il est hors de question d'aligner le prix du lait sur le moins-disant.
«Entre une augmentation moyenne des charges sur l'année, estimée à 50 €/1.000 l, et une baisse du prix de 50 €/1.000 l, nous arriverions à un total de 10 centimes par litre, poursuit Pascal Clément. Pour une exploitation avec un quota de 300.000 litres, cela représente une perte mensuelle de 2.500 €. C'est inacceptable!»
Consultez cet article:
Prix du lait: une baisse «inacceptable» pour les producteurs (15/10/2008)
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Prix du lait: les difficiles discussions sur sa fixation
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