«La position de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), de mettre fin à la procédure qui prévalait en matière de fixation du prix du lait au sein de l’interprofession laitière, a déjà de lourdes conséquences», a souligné la Coordination rurale Bretagne, mardi dans un communiqué sous forme de lettre ouverte au ministre de l'Agriculture.
«Entremont Alliance a saisi cette opportunité pour diminuer le prix du lait payé aux producteurs», poursuit le syndicat, qui constate la volonté de l'industriel «de faire cavalier seul, en imposant une baisse importante de 70 € par 1.000 litres sur le mois d’octobre».
Elle dénonce également «le chantage à l’arrêt de la collecte ou aux menaces de dépôt de bilan qui obligerait les producteurs à accepter le paiement à prix aussi bas (272 €/1.000 litres)».
«Après les manifestations des producteurs en août dernier, un accord semblait avoir été décidé (le 28 août). Apparemment pour préserver le Space! Aujourd’hui, où en sont les engagements d’Entremont Alliance qui devait honorer le versement de 49 €/1.000 litres et le report des 27€/1000 litres?», se demande la Coordination rurale Bretagne.
Elle demande que «le ministère de l’Agriculture mette en place une réglementation nationale pour que tous les producteurs soient payés au même prix» et qu'un «groupe de travail soit constitué où tous les syndicats de producteurs soient représentés pour mettre en place des solutions d’avenir».
Le syndicat souhaite en outre que pour le grand Ouest, «l’allocation réglementaire de fin de campagne de 2% soit supprimée afin de désengorger le marché. A l’image des producteurs allemands, les producteurs français doivent être solidaires pour l’obtention d’un meilleur prix».
Il propose aussi que «en compensation», «le lait improductif d’Entremont Alliance soit repris par les autres structures de transformation».
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