«La Coordination rurale s’étonne du silence de la filière des biocarburants sur le prix du blé qu’elle achète aux producteurs pour ses usines», a-t-elle souligné, mardi, dans un communiqué.
«Combien la filière peut rémunérer, au départ de la ferme, la tonne de blé destinée à être transformée en éthanol?» Le syndicat rappelle qu'il avait posé cette question au début de juin au président de l’Association nationale pour le développement des carburants agricoles (Adeca).
«Depuis maintenant trois mois et malgré plusieurs relances», la Coordination rurale affirme qu'elle «n’a toujours pas obtenu de réponse.»
«Il est inquiétant de voir ainsi dissimuler aux agriculteurs et à l’opinion publique ce qui pourrait bien être les graves conséquences des erreurs stratégiques commises par certains responsables professionnels agricoles», poursuit le syndicat.
«En effet, il y a fort à craindre que ce silence de la filière vise, de manière délibérée, à cacher la vérité aux agriculteurs: la production d’éthanol ne peut être obtenue qu’au prix d’une moindre valeur ajoutée ou même d’une vente à perte de leurs céréales», ajoute-t-il.