Si l'on considère que le blé valait 100 €/t dans les années 2000, les prix devraient être relativement stables jusqu'en 2015, progressant toutefois vers 110 €/t, d'après les perspectives présentées lundi par John Bensted-Smith, de la Direction des analyses économiques de la Commission européenne.
Il intervenait dans le cadre du colloque sur les prix agricoles organisé par le CSAAD (Conseil stratégique de l'agriculture et de l'agro-industrie durables), l'association Farm (Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde), l'IGPDE (Institut de la gestion publique et du développement économique) et Pluriagri (association créée par les producteurs français de céréales, d'oléoprotéagineux et de betteraves à sucre et par Crédit Agricole SA).
Les prévisions de la Commission européenne sont plus optimistes pour l'orge et le maïs, qui devraient évoluer, vers 2015, à +25% de leur prix dans les années 2000.
Ces perspectives dépendent des «conditions économiques mondiales en termes de croissance de l'économie, de répartition des richesses et de prix de l'énergie», a affirmé John Bensted-Smith.
Des chercheurs de l'Inra, Yves Dronne et Alexandre Gohin, ont quant à eux souligné que les variations de prix observées depuis 2007 ne peuvent s'expliquer que partiellement par des modèles basés sur les variations de l'offre et la demande. Il faut également tenir compte de la spéculation et des anticipations de la part des acheteurs sur les marchés.
D'ici à 2014, la production de céréales de l'UE est attendue en hausse de 50 millions de tonnes (310 Mt en 2008).
Concernant le secteur de l'élevage, la production européenne de viande bovine devrait diminuer lentement, celles de viande porcine et de volaille devraient augmenter modestement sur la même période, selon les prévisions de Bruxelles.