Luc Guyau, président indépendant du conseil de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a estimé jeudi que l'envolée spéculative du prix des céréales pourrait déclencher de nouvelles émeutes de la faim et a appelé à plus de régulation des marchés.
« La hausse des cours est beaucoup plus spéculative qu'en 2007 et n'est pas justifiée par la baisse, réelle, de la production », du fait notamment de la sécheresse en Russie, a-t-il déclaré.
« Si cela devait durer trop longtemps, on ne peut pas sous-estimer le risque de nouvelles émeutes de la faim », comme celles qui avaient été observées dans plusieurs pays en voie de développement il y a trois ans, a-t-il ajouté.
La flambée est d'autant plus exagérée que les stocks de blé s'établissent à environ 90 jours, alors qu'ils étaient tombés à 56 jours en 2007, a estimé le président du conseil de l'organisation la FAO.
M. Guyau a préconisé une accentuation des productions vivrières locales, et non plus des cultures d'exportation soutenues jusqu'à récemment par la Banque mondiale, et une meilleure régulation des marchés par la constitution de stocks plus importants.
« Sous l'effet de la crise financière et des émeutes, l'idée de régulation n'est plus un mot tabou », s'est-il réjoui. « Elle fait lentement son chemin, même si ça ne veut pas dire qu'elle est en passe de s'imposer », a-t-il ajouté.
« La volatilité excessive des prix est dangereuse pour les producteurs comme pour les consommateurs », a souligné le responsable.
Concernant la France, l'ancien président de la FNSEA de 1992 à 2001, a également déploré l'effet des « mécanismes dérégulateurs » et les « distorsions de concurrence internationale et européenne ».
« J'ai connu beaucoup de crises, mais jamais une crise sur l'ensemble des productions d'un coup », a-t-il relevé.
M. Guyau s'exprimait en marge des Terriales, rencontres autour de l'agriculture organisées à Nouvoitou, près de Rennes.
Vérité sur la cause de cette crise
lundi 21 septembre 2015 - 10h42
Les nouvelles fonctions de Luc Guyau lui font dire des choses, qui nous éclaire sur les solutions a résoudre la crise qui nous concerne. La spéculation est une des causes des crises. Au niveau de l'Europe nous pourrions supprimer cette spéculation. La volatilité excessive des prix est dangereuse pour les producteurs comme pour les consommateurs. Tout le monde le reconnait. Donc il suffirait de maintenir chaque année un prix rémunérateur pour les producteurs. A l'exportation il y aura toujours du monde pour consommer quelque soit le prix.(pour la simple raison qu'il faut se nourrir) Les aides humanitaires devraient aider les pays pauvres à acheter nos produits afin qu'ils mangent à leur faim. Car il n'est pas normal que l'on détruise les perspectives de production partout dans le monde pour enrichir les spéculateurs. Les solutions de Luc Guyau pour supprimer les crises sont très bien pensées. Préconiser "une accentuation des productions vivrières locales, et non plus des cultures d'exportations soutenues jusqu'à récemment par la banque mondiale, et une meilleure régulation des marchés par la constitution de stocks plus importants". Il est flagrant de constater que ces responsables de la banque mondiale ne sont pas la pour aider les pays pauvres à s'en sortir mais à détruire encore plus leurs économies, de façon que nous pays riches puissions continuer à les exploiter. Mais nous producteurs qu'avons nous à tirer de cette politique, à part des prix bas pour toutes les productions et que ce systéme fonctionne contre nous. Mais constatons que la méme méthode est appliqué par les banques non pas pour nous aider,mais pour nous donner les moyens de disparaitre tout en faisant semblant de nous aider. Luc Guyau a également déploré l'effet des et les Battons nous, non pas uniquement pour des prix mais, pour des idées de façon que notre monde agricole s'en sorte durablement. Nous sommes dans un monde ultra libéral les prix continueront à rester libres,aucun accord ne garantira un prix sur le long terme. Ne soyons pas stupide ne nous battons pas pour des illusions. La seule façon de s'en sortir c'est de changer les régles de l'union européenne et de la mondialisation. Dommage que tout cela a déjà été dit, mais jamais appliqué.