La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a déclaré vendredi sur RTL que le gouvernement surveillerait de «très près» la façon dont la grande distribution répercutera les hausses des prix des matières premières dans l'alimentation.
Pour éviter la hausse des prix des produits alimentaires en raison de la hausse des prix des matières premières agricoles, «on sera très attentifs», a déclaré Christine Lagarde.
«La grande distribution devrait être très attentive à la façon dont elle répercute les hausses des matières premières», a-t-elle précisé.
«Les marges arrière en particulier seront examinées de très près», a-t-elle ajouté, estimant qu'«on a fait en sorte grâce à la loi Galland que les marges arrière en particulier ne soient pas répercutées aux prix des consommateurs.»
Selon elle, «par la voie réglementaire on peut tout à fait prescrire un certain nombre de comportements et éviter des dérapages abusifs».
Les marges arrière, qui ont explosé depuis 1996 et la loi Galland sur le seuil de revente à perte, sont les sommes versées par le fournisseur au distributeur au titre de la coopération commerciale. Elles sont considérées comme la raison principale de l'envolée des prix entre 2001 et 2004.
Jusqu'en 2005, elles ne pouvaient être répercutées dans le prix au consommateur, en raison d'une stricte définition du seuil de revente à perte par la loi Galland.
Depuis le début de 2006, la réforme de cette loi (dite «loi Dutreil»), en abaissant le seuil de revente à perte, donne une plus grande marge de manoeuvre pour répercuter ces ristournes dans les prix au consommateur.