En juin, les prix agricoles à la production sont restés stables par rapport à mai, mais ont marqué une augmentation de 1,4 % sur un an, selon une note de conjoncture de l'Insee publiée vendredi.
Le prix des céréales (+3,3 % en juin par rapport à mai, -4,6 % sur un an) est tiré à la hausse grâce au bas niveau de l'euro face au dollar, qui permet aux agriculteurs de relever leurs prix sans dégrader leur compétitivité face aux concurrents hors zone euro.
Le prix du colza augmente également (+3,7 % par rapport à mai, +4,1 % sur un an) en raison d’une offre actuellement resserrée au niveau mondial.
Le prix des fruits frais est en forte hausse (+21 % sur un an) en raison des retards de production, en France et dans les autres pays européens (Italie et Espagne), de même que les légumes (20,9 % sur un an), dont l'offre française et étrangère reste « limitée ».
Pour ce qui est de la viande, les prix ont baissé de 1,3 % (-1,1 % en glissement annuel) en raison notamment d'une offre « trop importante par rapport à une demande atone » pour les gros bovins (baisse de prix de 1,1 % sur un mois et de 0,8 % sur un an), d'après l'Insee. Le cheptel plus resserré des veaux a permis en revanche une légère remontée des cours (+0,7 %, +2,1 %), précise la note.
Le prix du porc baisse de 4,3 % sur un mois (-0,8 % sur un an) « sous l’effet d’un temps maussade peu propice à la consommation ».
Le prix du lait est en hausse (+3 % en juin et +12,4 % sur un an), et le lait de vache en juin a augmenté de 14 % sur un an.
Celui des œufs continue de baisser (-7,2 % sur un mois et -23,8 % sur un an) « en raison d'une offre trop importante ».