Les prix agricoles à la production ont globalement diminué de 1 % entre août 2012 et août 2013, a indiqué vendredi le ministère de l'Agriculture dans une publication Agreste. Les céréales tirent la moyenne à la baisse, le lait à la hausse.
En août 2013, les prix à la production des produits agricoles sont globalement passés en dessous de leur niveau exceptionnellement élevé d'août 2012, le recul sur un an étant très léger (-1 %). Pour les céréales et oléagineux, le recul important s'est encore amplifié depuis juillet. Pour le prix standard du lait de vache, la hausse s'est à l'inverse fortement accélérée.
Sur l'ensemble du mois d'août, la baisse sur un an des prix céréaliers et oléagineux s'est amplifiée, malgré un soubresaut en fin de mois. Pour la première fois depuis le début de la campagne de 2010, ces prix affichent un recul par rapport aux prix moyens des cinq campagnes précédentes (-2,5 %). Les prix du maïs ont quant à eux plongé très brutalement à partir d'août (-25 %, contre -7 % en juillet), après le blé tendre et les oléagineux. Des prévisions de récoltes mondiales très abondantes en blé et en maïs ont provoqué la forte baisse des cours du début de la campagne de 2013-14, en France et sur les marchés mondiaux. Toutefois, pour le blé, le bilan se situerait juste à l'équilibre compte-tenu du dynamisme de la demande.
Inversement, la hausse des prix à la production restait très soutenue pour les vins (+12 % sur un an), malgré un léger ralentissement.
Les fruits d'été ont affiché en août une hausse exceptionnelle des prix à la production (+28 % par rapport aux prix moyens de 2008-2012). Sur un an, la hausse a atteint +25 % pour l'abricot, +20 % pour la pêche, +20 % pour la poire et +37 % pour la pomme. Soleil et chaleur ont stimulé la consommation alors que, sur les marchés, le dynamisme de la demande se heurtait à une offre très réduite et décalée d'une à trois semaines selon les fruits à cause des pluies et du froid du printemps. Au contraire, les prix des légumes se sont maintenus au niveau de 2012. La commercialisation a été contrastée, rémunératrice pour le chou-fleur (+50 %), le concombre (+30 %) et la courgette (+52 %), mais difficile pour le melon, la tomate (-17 %) et le poireau (-24 %).
S'agissant des productions animales, en juillet, le prix du lait de vache a dépassé de 10 % celui de juillet 2012. Après douze mois de baisse, le prix s'était redressé en avril 2013 pour retrouver tout juste le niveau moyen des mois d'avril 2008-2012. En juillet, il dépasse de 15 % le prix moyen 2008-2012. Cette reprise active la collecte laitière.
Pour les animaux, la hausse des prix par rapport au niveau élevé de 2012 a marqué le pas en août, plus vivement pour les volailles et les gros bovins que pour les ovins et les porcins. Ce ralentissement est intervenu dans un contexte d'abattages réduits par rapport à 2012 pour tous les animaux, et aussi de moindres exportations de bovins.
Quant aux prix à la consommation des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, la hausse sur un an est stabilisée depuis mai 2013 (+1,7 % en août). Elle est soutenue par les prix des viandes bovines et ceux des fruits frais qui ont répercuté la forte hausse des prix à la production. Elle est moins marquée pour les légumes. Comme en juillet, seuls les prix des produits laitiers, des produits sucrés et surtout des boissons non alcoolisées affichaient une baisse sur un an.
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