L'UFC-Que Choisir a prévenu mardi lors d'une conférence de presse qu'elle jugerait inadmissible une augmentation des prix à la consommation que les industriels et les distributeurs justifieraient par la flambée des matières premières agricoles.
L'association de consommateurs leur demande de prendre sur leurs marges et de commencer par restituer « la cagnotte faramineuse » qu'ils ont accumulée avec la « confiscation de la baisse des prix agricoles au détriment des consommateurs » ces dix dernières années.
L'association de consommateurs a présenté une étude sur l'évolution du prix du lait de consommation et du filet de poulet dans le contexte de hausse des prix des matières premières agricoles de 2007 et de 2010. Bilan : si les hausses des prix à la production font toujours l'objet d'une répercussion même partielle, « sur les deux dernières années, les baisses considérables observées sur les prix agricoles ont été mal ou jamais répercutées en rayon, assure-t-elle. La remontée toute récente des prix des matières premières se voit déjà ».
Selon les calculs d'UFC-Que Choisir, la marge brute des industriels et des distributeurs a progressé de 10 centimes par litre de lait entre 2000 et 2010. Chaque fois par à-coup à l'occasion de la progression des prix à la production. Pour le filet de poulet, l'augmentation est chiffrée à 1,78 €/kg. Ce qui représenterait au total, selon les calculsa de l'association, 9,6 milliards d'euros de marge brute supplémentaire.
A télécharger :
- Etude sur la construction des prix pour le lait de consommation et le poulet dans le contexte des hausses des prix des matières premières agricoles de 2007 et 2010 (présentée le 25 janvier 2011)