Le Groupe Monde Rural (GMR) a présenté le 1 mars un manifeste dans lequel il interpelle les candidats à la présidentielle et aux législatives.
Pour André Thévennot, président du GMR, la ruralité répond à trois problématiques actuelles : c’est une source de dynamisme économique, une source d’équilibre social (« un lieu qui répond aux nouvelles aspirations de la population ») et enfin, une ressource d’espaces naturels. « La France n’a pas une politique suffisamment responsable sur la gestion du territoire », a déploré le président du GMR rappelant que chaque année 60 000 ha de terres agricoles sont artificialisés.
Pour le GMR, l’Etat doit être le garant d’un système de péréquation, afin de permettre une égalité des chances entre tous les territoires.
Le GMR demande que soient créées des conditions du développement des activités économiques et, en particulier, une politique volontariste pour la transmission des entreprises. « Dans les 10 ans, 300 000 entreprises artisanales rurales sont à reprendre », a souligné un membre du GMR.
Le GMR souhaite que la politique des pôles d’excellence ruraux soit poursuivie et qu’un soutien à l’animation des projets soit mobilisé en faveur des territoires les plus fragiles.
Il a souligné l’importance de la proximité des services : SNCF, poste, accès aux soins (par exemple, en favorisant le suivi de stages des étudiants en médecine en milieu rural), services liés à l’école et à la petite enfance.
Pour des raisons écologiques et de développement durable (biomasse et alimentation), le GMR demande également un classement des terres agricoles afin de protéger certains espaces remarquables. Ces zones doivent s’imposer aux documents d’urbanisme.