Le CTE (contrat territorial d’exploitation) est mort mais pas encore enterré. En tout cas le Parti socialiste le ressuscite dans ses propositions pour l’agriculture que François Hollande, Premier secrétaire et Germinal Peiro, secrétaire national à l’Agriculture, ont présentées mercredi 17 janvier à Paris . Dans un document qui va alimenter la campagne présidentielle, le PS donne les principes qui doivent « permettre aux agriculteurs de négocier un grand virage ».
Des idées que le parti compte bien faire valoir lors du réexamen du financement de l’Union européenne en 2008-2009 et à l’occasion de la présidence européenne de la France en 2008 si ... il revient au pouvoir.
Les propositions socialistes défendent une politique publique forte à l’échelle européenne et le maintien du montant des aides. Mais elles les réoriente, à travers notamment l’utilisation renforcée de la modulation et un transfert accéléré du premier vers le second pilier de la Pac : le développement rural.
« Une nouvelle génération de CTE plus simples, mieux ciblés par région et plafonnés en fonction de l’emploi doit voir le jour » a précisé Germinal Peiro. « Malgré leurs imperfections la droite a commis une faute grave en les supprimant, a complété François Hollande, car ils traduisaient l’engagement d’un travail en commun entre la profession et la société. Le fait de simplifier la procédure devrait permettre d’en mesurer les effets immédiats ».
Pour autant ces propositions se veulent centrées autour de l’acte de production pour répondre « aux trois défis alimentaire, énergétique et environnemental ». « Le budget de la Pac doit d’abord nous permettre d’assurer l’autosuffisance alimentaire et la qualité sanitaire des aliments, à plaidé Germinal Peiro, tout en donnant des orientations vers des méthodes culturales plus respectueuses de l’environnement, pour la santé des agriculteurs eux-mêmes ».
Le projet du PS repose sur le maintien de la préférence communautaire et des outils de régulation propres au marché européen. Par ailleurs il envisage une suppression des aides à l’exportation à condition que tous les pays développés fassent de même.