Dans une interview à l'agence Actuagri, le Premier ministre explique que « le secteur agricole et agroalimentaire est bien plus encore qu'une filière stratégique pour nourrir les Français : c'est un secteur économique majeur pour la France ».
Manuel Valls indique ainsi que ce secteur bénéficiera « des outils créés pour la compétitivité de notre pays ». « Pour les seules exploitations agricoles, dès 2014, le CICE a représenté 260 millions d'euros et il s'élèvera à 390 millions d'euros en régime de croisière à partir de 2015. La baisse des cotisations familiales des exploitants représentera 160 millions d'euros supplémentaires à partir de 2015 », précise le Premier ministre.
Concernant les contrôles, Manuel Valls estime qu' « ils ne doivent plus être vécus comme une agression. Ils doivent aussi retrouver leur vocation pédagogique et de conseil. [...] J'ai donc demandé que des bonnes pratiques soient établies, afin que ces contrôles se déroulent dans des conditions où chacun connaît et respecte les droits et obligations réciproques. Il faut enfin, partout où c'est possible, simplifier, moderniser des dispositifs qui se sont parfois accumulés. C'est un des chantiers ouverts à l'occasion des Etats-généraux de l'agriculture de février dernier. J'ai demandé à Stéphane Le Foll, Ségolène Royal et François Rebsamen de le poursuivre ».
A la veille du début des négociations tarifaires pour 2015, Emmanuel Macron et Stéphane Le Foll vont recevoir les représentants des enseignes de la grande distribution et de leurs fournisseurs agroalimentaires. « Ils vont leur redire que le gouvernement est décidé à appliquer toutes les dispositions de la loi Hamon pour sanctionner les pratiques commerciales abusives, et prendre en compte la volatilité des cours des matières premières agricoles », explique le Premier ministre.
Interrogé sur la promotion de l'origine France dans les collectivités, « je souhaite que l'on explique aux responsables et gestionnaires de cantines comment privilégier l'approvisionnement français dans le respect du code des marchés publics », déclare le Premier ministre.