La Fédération nationale ovine (FNO) souhaite faire évoluer le statut du loup dans les textes européens. Serge Préveraud l'a de nouveau souligné lors de l'assemblée générale du syndicat qui se déroulait les 24 et 25 avril à Arles dans les Bouches-du-Rhône.
A la direction de l'environnement de la Commission à Bruxelles, la FNO se heurte à un mur. Celle-ci a mis en place un groupe de travail « grands carnivores » en 2012. Chasseurs, associations de défense de la nature, agriculteurs, scientifiques... étaient conviés autour de la table.
Emmanuel Coste, alors vice-président de la FNO et désigné par le Copa-Cogeca (organisations et coopératives agricoles européennes) pour faire partie du groupe de travail, avoue que la problématique des éleveurs n'a pas été entendue.
Au fil des réunions, la Commission a demandé aux participants de signer un « manifeste » dans lequel elle demandait de reconnaître la directive habitats. « Nous ne voulions pas le signer », indique Emmanuel Coste. Mais au sein du Copa-Cogeca, la position française ne fait pas l'unanimité. Les autres pays préfèrent agir de l'intérieur.
« À travers cette commission, nous reprenons les débats à zéro, comme il y a 20 ans lorsqu'a été mis en place le groupe national loup », se désole-t-il. Le récent vote au Sénat est accueilli avec espoir par les éleveurs du syndicat. « Nous espérons maintenant que les députés confirment la position du Sénat », précise Emmanuel Coste.