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Pratiques commerciales

Les députés expriment un besoin de transparence

Publié le mercredi 08 juillet 2009 - 17h48

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© J. Chabanne

La commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale a auditionné mercredi la commission d'examen des pratiques commerciales (CEPC), chargée de veiller à la bonne application de la loi de modernisation de l'économie (LME) et de donner des recommandations sur les bonnes pratiques commerciales.

Après six mois d'application, «on a le sentiment que la LME ne part pas comme elle devrait partir, il y a des dysfonctionnements dans les relations commerciales», a regretté Patrick Ollier, président de la commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale.

Les députés de différents bords politiques se sont adressés à la CEPC. Ils ont exprimé leur volonté d'avoir une transparence sur le mécanisme de formation des prix et des marges. Sur fond de crise du lait, certains parlementaires n'ont pas caché leurs doutes sur des pratiques de la grande distribution «manquant peut-être d'éthique».

Fâché de constater que la distribution se trouvait encore au banc des accusés, Jérôme Bédier, président de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), et membre de la CEPC, a tenu à se défendre: «L'Observatoire des prix et des marges a montré qu'il n'y a pas d'anomalie en matière de formation des prix. Nous ne sommes pas en position de monopole, la concurrence est extrêmement forte entre enseignes.»

A propos de la crise du prix du lait, «les vraies solutions ne sont pas dans les marges de la grande distribution, a ajouté Jérôme Bédier. Quatre ou cinq fournisseurs occupent 80% du marché et le rapport de force n'est pas en notre faveur».

Un avis que ne partage pas Jean-Bernard Bayard, de la FNSEA, lui aussi membre de la CEPC: «Avec huit centrales d'achat face à 600.000 producteurs, il y a un vrai goulot d'étranglement et rapport de force. Pourtant, nous sommes conscients que nous ne pouvons pas nous passer de la grande distribution. Le monde agricole a une responsabilité au niveau de la structuration de l'offre. Nous ne sommes pas favorables à une économie administrée mais, dans l'intérêt du consommateur, à une économie régulée.»

S.B.


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