La production fourragère du printemps de 2011 aura été exceptionnellement faible sur la quasi-totalité du territoire en raison de la sécheresse, empêchant de reconstituer les stocks. Au 20 juin, elle représentait à peine 60 % de la production de référence du printemps, selon le service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture.
La production cumulée de fourrage est fortement déficitaire pour les deux tiers des régions fourragères simulées. Un tiers des régions fourragères a eu une production exceptionnellement faible en dessous de 50 % de la production cumulée de référence.
Le Sud-Ouest, le Centre et le Nord-Est sont les trois zones les plus touchées. En altitude, la précocité de la production du printemps a masqué le déficit à présent visible.
Seules quelques rares régions fourragères ont eu une production normale, comme le sud de l'Aquitaine et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Mais la pousse mensuelle est partout inférieure à la normale.
Les pluies de juin, assez irrégulières, ont affecté le sud puis le nord de la France. Elles ont permis une légère reprise de la pousse, mais la situation reste préoccupante dans la plupart des régions.
Le déficit pluviométrique du printemps de 2011 est exceptionnel. Il touche toute la France et particulièrement le Sud-Ouest, le Centre, le Nord-Est et le couloir rhodanien.
Pour plus des deux tiers des régions fourragères, les pertes de production, au printemps de 2011 peuvent être estimées à plus de 20 % de la production habituelle observée au 20 juin. Le taux de réalisation de la production annuelle est très bas, à peine 40 % de la production annuelle, dix points en dessous du niveau observé en 2003.
Les pertes sont majeures pour une grande partie des prairies des régions Midi-Pyrénées, Aquitaine, Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Picardie, Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne et Lorraine.
A ce stade de la campagne, la situation est inquiétante puisque la production du printemps représente habituellement entre 60 et 70 % de la production annuelle de fourrage.
La forte sécheresse du printemps de 2011 n'a pas permis de réaliser les stocks de fourrage et la production a été souvent insuffisante pour l'alimentation des troupeaux au pâturage. Les éleveurs ont dû avoir recours à des achats ou l'utilisation de stocks qui sont souvent limités car la campagne de 2010 a aussi été déficitaire pour toute la façade occidentale de la France.
Des ventes anticipées de bétail ont pu se produire pour ajuster la demande de fourrage à l'offre.