Le groupe scientifique de l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) sur la santé et le bien-être des animaux (AHAW) a adopté le 28 juillet 2010 un avis scientifique sur l’influence de la sélection génétique sur le bien-être des poulets de chair, ainsi qu’un autre avis sur l’influence des conditions de logement et d’exploitation sur le bien-être des poulets de reproduction.
D'après les experts de l’Efsa, la plupart des préoccupations en matière de bien-être sont liées aux vitesses rapides de croissance, résultant de la sélection génétique chez les poulets, indique un communiqué daté du même jour.
Ils ont également identifié des problèmes dus à l’interaction entre les caractères génétiques et l’environnement des poulets. Les conditions de logement et d’exploitation dans les fermes avicoles en sont un exemple.
« Il est généralement admis que les problèmes de bien-être chez ces poulets sont dus à la sélection génétique destinée à augmenter leur productivité », reconnaît l'Efsa. Mais elle « peut aussi constituer une occasion d’améliorer leur bien-être et leur résistance », tempère l'Autorité européenne sanitaire des aliments, en incluant désormais ces aspects dans les schémas de sélection.
« Cependant, les améliorations ou autres changements dans ce domaine sont difficiles à quantifier, en raison d’un manque de données solides », déplore le communiqué.
Ainsi, les experts de l’Efsa « insistent sur la nécessité de développer et de surveiller des indicateurs de bien-être dans les troupeaux de poulets de chair, pour mesurer l’évolution de leur bien-être ».
Ils soulignent également « le manque de données quantitatives harmonisées en Europe permettant d’évaluer pleinement l’impact de la sélection génétique, ainsi que l’impact des systèmes d’élevage et d’exploitation des poulets de reproduction sur le bien-être des oiseaux.
Les experts demandent la mise en place de systèmes de collecte et de surveillance des données systématiques.
Ces avis aideront la Commission européenne à préparer un rapport qui sera soumis au Parlement européen et au Conseil, souligne l'Efsa.
En effet, « la directive 2007/43/CE du Conseil, fixant des règles minimales relatives à la protection des poulets destinés à la production de viande, requiert que la Commission soumette au Parlement européen et au Conseil un rapport concernant l’influence des paramètres génétiques sur les carences identifiées qui nuisent au bien-être des poulets », explicite le communiqué.
Lire le communiqué de l'Efsa dans son intégralité pour plus de détails.
AVEC LA HAUSSE DES PRIX
lundi 02 août 2010 - 22h21
AVEC LA HAUSSE DES PRIX IL VA FALLOIR NOURRIR LES POULETS ET FAIRE DES MARGES AVANT DE PENSER AU BIEN ÊTRE DES POULETS....