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Stéphane Le Foll veut une cotation à Plérin (+ VIDEO)

Publié le mardi 11 août 2015 - 16h05

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« Je n'envisage pas qu'il n'y ait pas de cotation à Plérin », a prévenu Stéphane Le Foll, lors d'une conférence de presse au ministère de l'Agriculture ce mardi 11 août 2015. Et une cotation qui reste accrochée à son niveau actuel, autour de 1,40 €/kg, selon les engagements pris par l'ensemble de la filière réunie en juin sous l'égide du ministre. Stéphane Le Foll n'a pas l'intention d'attendre longtemps, annonçant qu'il est décidé à « tout faire pour qu'il y ait une cotation demain à Plérin ».

 

C'est la décision du groupe Bigard Socopa et de la Cooperl Arc Atlantique de ne pas participer lundi aux enchères du Marché du porc breton (MPB), qui a poussé le ministre à réagir. « Des efforts ont été faits par un certain nombre d'industriels, et globalement par la grande distribution, pour tenir des objectifs de prix décidés pour faire passer une crise qui touche l'élevage porcin français, argumente-t-il. Ce n'est pas un prix politique, mais un engagement pris face à une situation de crise. » (Voir l'intervention de Stéphane Le Foll en vidéo)

 

Ecartant les distorsions de concurrence, Stéphane Le Foll a cité les outils d'abattage appartenant à Intermarché et Leclerc comme de bons élèves acteurs de la hausse du Cadran, semaine après semaine. « J'ai du mal à comprendre qu'on dénonce une guerre des prix dans la grande distribution, alors que la grande distribution joue le jeu, et que, dans le même temps, on demanderait que le prix baisse [en réponse aux argument du SNIV-SNCP]. Il y a là un sujet qu'il faut éclaircir. »

 

Des « assises » en septembre

 

C'est davantage la consolidation du prix actuel du porc qui préoccupe le ministre que l'avenir du MPB. « Il faut avoir des discussions avec les opérateurs qui agissent sur le marché de Plérin, poursuit-il. Même si ce marché ne représente que 30 % des porcs échangés en France, tant que l'on n'a pas mis en place des mécanismes qui peuvent [s'y] substituer en partie, il faut une cotation car elle est nécessaire à la fixation du prix, pas pour la Bretagne mais pour toute la France. »

 

Le ministre garde en tête l'idée de faire évoluer la commercialisation des porcs. « Il y avait, dans le rapport Berger, des pistes ouvertes pour fluidifier le marché, rappelle-t-il. Et ainsi garantir un meilleur prix aux éleveurs pour éviter la volatilité constatée trop souvent. Ce travail est engagé. Une table ronde aura lieu fin août pour préparer début septembre des assises liées aux nouvelles formes de négociations commerciales entre producteurs, transformateurs et distributeurs. »

 

Un des « bons élèves » de la classe n'a pas tardé à réagir à l'absence de cotation lundi à Plérin... et à jeter un peu d'huile sur le feu. Sur son blog, Michel-Edouard Leclerc réaffirme que « ce jeudi, [ses] adhérents [lui] demandent de [...] maintenir leurs positions d'achat à 1,40 €/kg. Evidemment, la situation ne sera pas tenable à moyen terme si nous ne sommes que deux gros opérateurs à jouer le jeu. Il faudra alors que syndicats et gouvernement tirent les conclusions qui s'imposent... »

 

E.R.


Les commentaires de nos abonnés (2)
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Stéphane Le Foll veut une cotation à Plérin

mardi 11 août 2015 - 22h06

cooperl =cooperative des eleveurs de la region de lambale ,son conseil d'administration est constitue d'eleveurs ,cherche l'erreur.Ils sont surement top bien imdemnises
commentaires agriculteurs

Christian81
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irresponsables?

mardi 11 août 2015 - 18h30

Beaucoup de politiques, S.Le Foll en tête sont des irresponsables, incapables de regarder la réalité en face. Ils ne peuvent pas imposer des prix de marché. L'URSS a tenté le coup, ça a très bien fonctionné comme chacun le sait. Circonstances aggravantes, ce sont les premiers à dénoncer ensuite la perte des emplois suite à l'arrêt d'outils industriels (Gad, AIM...). Ils sont dans le déni, dans la posture. l serait temps que les politiques réfléchissent sur le pourquoi de la perte de compétitivité de l'élevage français (et pas que l'élevage...). Manifestement, c'est trop leur demander, bien que je pense que les français ne sont pas encore capables d'entendre ça, contrairement à d'autres (Allemagne, Espagne...).
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