«La restructuration de nos entreprises est une condition nécessaire mais pas suffisante à une meilleure rémunération des producteurs de porcs, a prévenu Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine (FNP), mercredi matin lors d'une conférence de presse au Space. C'était une nécessité.» Il attend maintenant de voir comment ces groupes vont se comporter à l'égard des éleveurs.
Pour le leader syndical, ces alliances seront une bonne chose si elles ont été réalisées pour mieux valoriser les porcs et que les éleveurs en tirent un bénéfice. «En faisant émerger des groupes de taille européenne, ces restructurations doivent permettre au prix du porc payé aux producteurs français de remonter parmi les plus élevés d'Europe, a-t-il expliqué. Si elles ont été scellées pour mieux acheter, alors nous nous retrouverons dans la même position que les éleveurs laitiers.»
En ajoutant la plate-forme de vente Initia, les groupes Bigard-Socopa, Cooperl-Arca et Prestor-Gad-Cecab rassemblent 80% de la production française. «Dans le secteur de la charcuterie, les dix premières entreprises représentent 70% du marché, poursuit-il. Il suffira de mettre vingt personnes autour de la table pour discuter. Cela devrait redonner plus de force au syndicalisme.»