Jean-Jacques Riou, le président du Marché du porc breton (MPB), et Jean-Pierre Joly, son directeur, ont demandé, mercredi dans un communiqué, la réactivation des restitutions à l'exportation. Ainsi, «l'Union européenne (UE) contribuera à redynamiser les exportations des Etats membres en baisse de 12 % sur le premier semestre de 2007».
Le MPB rappelle que l'UE à vingt-cinq est autosuffisante à 107% et que sur les marchés mondiaux, elle se frotte à la concurrence américaine, canadienne, brésilienne, et chilienne. Par rapport à ces pays, les producteurs européens «cumulent deux handicaps»: la partié euro/dollar et la réglementation communautaire «non OGM, sans farines animales, sans facteurs de croissance».
«L'UE doit assumer ses réglementations et participer à la correction des écarts de coûts de revient en réintroduisant momentanément et de façon forte les restitutions à l'exportation, insiste le MPB. Le secteur de la volaille a récemment bénéficié de soutiens à l'exportation au regard des taux de change euro/dollar... Pourquoi y aurait-il entre porc et volaille deux poids deux mesures? La production porcine doit bénéficier rapidement de restitutions afin de rééquilibrer les prix de marché et ainsi maintenir son potentiel de production pour l'avenir.»
La Fédération nationale porcine (FNP) et le Syndicat national du commerce du porc (SNCP) avaient elles aussi récemment demandé la réactivation des restitutions à l'exportation.
Selon un communiqué du ministère, Michel Barnier, qui participait mercredi à la réunion du Conseil des ministres de l'Agriculture à Bruxelles, «a appelé l’attention du Conseil et de la Commission sur les conséquences très sérieuses de la hausse du prix des matières premières pour l’alimentation animale».
«Le ministre a en particulier demandé à la Commission de proposer le plus vite possible la mise en place de restitutions à l’exportation de viande porcine et d’activer le dispositif de stockage privé pour alléger un marché communautaire très encombré», précise le communiqué.