Une délégation conduite jeudi par le président du CRP (comité régional porcin) Bretagne a rencontré le préfet de Région pour lui exposer la situation des éleveurs de porcs, indique le CRP jeudi soir dans un communiqué. « Aucune perspective à court terme ne laisse entrevoir d'amélioration au niveau des trésoreries des éleveurs, de plus en plus nombreux engagés dans des procédures de redressement », explique le comité.
Le CRP demande donc aux pouvoirs publics, deux types de mesures en urgence. Tout d'abord, « activer les aides au stockage privé pour accompagner l'ouverture attendue du marché russe dans le cadre des accords bilatéraux annoncés récemment par le ministre de l'Agriculture, marché russe par ailleurs déstabilisé par la chute du rouble ». Ensuite, « mettre en place très rapidement un dispositif permettant de soulager la trésorerie des éleveurs : report des annuités en fin de tableau d'amortissement, allègement des cotisations sociales, prêt de trésorerie ».
Le CRP demande par ailleurs des mesures davantage de fond. Quatre types de mesures sont ainsi réclamés :
- « faire imposer l'étiquetage de l'origine de la viande pour valoriser la production et l'emploi local, en France, et cela dans une Europe des distorsions de concurrence : la production porcine progresse de façon significative, sur fond de dumping fiscal et social, en Espagne et dans le nord de l'Europe alors qu'elle baisse en France ».
- « engager la restauration collective dans la mise en avant et la promotion du porc français ».
- « engager des moyens en appui du budget interprofessionnel pour promouvoir « le porc français » auprès des citoyens français ».
- « mobiliser en priorité la fonction publique aux côtés des acteurs de marchés pour progresser sur les marchés à l'exportation ».