La FRSEA Bretagne « demande aux abattoirs de prendre leurs responsabilités. Il est temps pour eux de se rassembler (abattoirs et salaisonniers) pour affronter, ensemble, les GMS qui les oppressent plutôt que de brader leurs produits ».
Dans un communiqué du 9 janvier 2011, la FRSEA Bretagne « dénonce le manque de sincérité de certains acteurs de la filière porcine ».
« La hausse de 14,3 % du prix au marché du porc breton sur l'année 2011 devrait rassurer les producteurs, mais il n'en est rien ; bien au contraire ! [...] Cette hausse ne couvre toujours pas les coûts de production qui ont augmenté de 20 % en 2011 du fait, entre autres, de la hausse du coût des matières premières. »
« Depuis le premier semestre de 2011, le prix de l'aliment a augmenté de 51 % en moyenne par rapport à 2010 ; ainsi, celui du porc charcutier atteint 270 €/t. Une telle augmentation de charges correspond, pour un élevage naisseur engraisseur moyen de 200 truies, à un budget supplémentaire de 100.000 euros rien que pour l'aliment en 2011. Il manque encore au moins 7 centimes du kilo payé aux éleveurs pour atteindre l'équilibre. »
« Face à ce constat, la FRSEA Bretagne demande aux abattoirs de prendre leurs responsabilités. Il est temps pour eux de se rassembler (abattoirs et salaisonniers) pour affronter, ensemble, les GMS qui les oppressent plutôt que de brader leurs produits. Avec des promotions aussi basses que celles de ce début d'année, environ 2,50 €/kg, aucun acteur en amont de la filière ne peut gagner sa vie. »
« Sans un changement de comportement de l'ensemble des acteurs de la filière pour récupérer et mieux répartir la valorisation des produits à base de viande de porc au profit de l'amont, le maillon de la production, pourtant nécessaire à la pérennité et au maintien de la compétitivité de la filière porcine bretonne, risque de disparaître », conclut le communiqué.
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