Faute d'avancée, mercredi, sur les dossiers concernant la revalorisation de la « plus-value VPF » (viande de porc française) et la mention de l'origine géographique sur les produits transformés, la Fédération nationale porcine (FNP) annonce son intention d'accentuer la mobilisation syndicale afin de poursuivre les opérations de stickage dans la grande distribution.
Elle estime que la reconduction des cours au cadran, jeudi, serait considérée « comme un premier signe de la prise en compte des difficultés des éleveurs par l'ensemble de la filière ».
Deux rencontres ont réuni hier les différentes familles de la filière porcine. La première au sein de l'interprofession (Inaporc), l'autre, en milieu d'après midi, au cabinet du ministère de l'Agriculture.
Ni l'une, ni l'autre n'ont permis d'avancer sur deux des trois dossiers que défend la FNP, à savoir :
- la revalorisation de la prime de 2 centimes perçue par les éleveurs pour la traçabilité,
- et la mention de l'origine géographique des viandes porcines utilisées par les industriels de la charcuterie.
Selon la FNP, la FICT, la fédération représentant les transformateurs, refuse toujours d'avancer sur la mention de l'origine, laissant la filière « suspendue à des évolutions réglementaires nationale et européenne qui n'interviendront pas avant 2011 ».
L'organisation syndicale dénonce aussi à ce sujet, le « double langage déplorable de certains outils coopératifs qui demande la mention d'origine mais s'y opposent lorsqu'ils siègent à la FICT au titre de leur activité de transformation ».
La FNP prévient aussi qu'elle « veillera à ce que soit formalisé dans les prochains jours un accord sur la revalorisation de VPF ». Hier, elle défendait cette revalorisation, sous forme de pied de facture, pour la viande fraîche. Malgré le soutien des distributeurs qu'elle revendique, elle n'a pas obtenu gain de cause, les abatteurs s'opposant à cette idée.
Enfin, sur l'affichage de VPF, la FNP reste prudente par rapport à la volonté affichée, selon elle, par tous les acteurs de la filière de s'engager dans la démarche. Elle attend de voir concrètement comment les déclarations d'intention se traduiront dans les faits.
Elle annonce la mise en place de moyens pour mesurer l'utilisation du logo sur la viande fraîche, ainsi que sur les produits de charcuterie qu'ils soient de grandes marques ou de marques de distributeurs.
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