La Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes (Fict) a diffusé le 16 décembre 2013 à la presse une lettre ouverte qu'elle a adressée au gouvernement et aux parlementaires. Dans ce courrier, la Fict demande aux pouvoirs publics de faciliter « une revalorisation des prix d'achat des grands distributeurs qui reflète les variations de coût très significatives supportées par nos entreprises et non répercutées depuis des années ».
La Fict constate que les ventes des entreprises de la charcuterie-salaison progressent en 2012 pour atteindre 6,5 milliards d'euros. Mais que les résultats sont « historiquement au niveau le plus bas : 65 millions d'euros de résultat net avant impôt, soit 0,9 % du chiffre d'affaires ». Situation que la Fict compare « au résultat net avant impôt des rayons de charcuterie des grandes et moyennes surfaces qui ressort à 9,1 % » dans le dernier rapport de l'Observatoire des prix et des marges.
La Fédération affirme que, sur les 238 entreprises dont les comptes ont été étudiés par la Banque de France, 47 % sont « en perte en 2012. La tenaille dans laquelle est prise l'industrie de la charcuterie a déjà fait disparaître [...] 2.000 emplois en deux ans. Le gouvernement et le Parlement doivent prendre conscience que les charcutiers utilisent 70 % de la production porcine française et que le développement de cette filière doit absolument prendre en compte les attentes de notre industrie. »