Dans un communiqué de presse diffusée le 6 novembre 2015, après une rencontre avec Stéphane Le Foll la veille, l'Organisation nationale des éleveurs de porcs (Onep, section spécialisée de la Coordination rurale) demande « l'arrêt des cotisations CRP, UGPB, MPB... » Pourquoi ? Parce ce qu'elle estime que « ces acteurs ont cautionné et parfois encouragé une politique qui a conduit à la surproduction européenne que nous connaissons, et il n'appartient pas aux éleveurs d'en porter la responsabilité ».
Adapter l'offre à la demande
Parmi les leviers d'action face à cette crise, le syndicat met en avant la « reconquête du marché intérieur. L'offre doit être adaptée à la demande, condition sine qua non pour apporter des prix rémunérateurs, y compris par le biais d'outils de contractualisation. » L'Onep plaide aussi en faveur d'un « étiquetage clair sur l'origine des viandes fraîches et de tous les produits transformés » afin d'informer le consommateur.
L'Onep a aussi évoqué avec le ministre « la situation extrêmement préoccupante dans laquelle se trouvent les éleveurs de porcs français et européens. Les prix continuent de chuter, bien en-deçà des coûts de production. » Réaffirmant que la crise actuelle est due à « une surproduction européenne », le syndicat en « appelle à une régulation, et espère que le ministre trouvera prochainement quelques oreilles attentives au sein des instances européennes ».