Après le lait le mois dernier, c'est le porc qui est aujourd'hui au centre de toutes les attentions. La FNSEA, JA (Jeunes Agriculteurs) et la Fédération nationale porcine (FNP) organisent depuis ce week-end des « actions coup de poing » et des contrôles d'origine des viandes transportées, dans une trentaine de départements, avec un point d'orgue le mardi 14 mai 2013. Les régions du Grand Ouest et du Nord sont en première ligne.
Dans le cadre de sa campagne « L'élevage, cause nationale », le syndicalisme majoritaire met en avant les difficultés de la filière porcine : envolée du coût alimentaire, régime des installations classées plus sévère que dans les autres pays européens, besoin de restructuration des outils de transformation et nécessité de revalorisation des prix en grande distribution.
« Les prix ne couvrent pas les coûts de production, rappelle Jean-Michel Serres, président de la FNP. Il manque entre 25 et 30 centimes pour que l'activité soit rémunératrice. Les producteurs français sont parmi les plus mal payés d'Europe, alors qu'ils sont parmi les plus compétents. Ce n'est pas un problème de compétitivité au niveau de la production. Mais les pertes de la filière leur retombent dessus. » Le responsable syndical met en avant un besoin de restructuration des outils de l'aval.
Par ailleurs, la FNP attend de la grande distribution qu'elle mette en avant le logo VPF (viande de porc française) et qu'elle affiche « une politique de prix cohérente ». La FNSEA attend des pouvoirs publics qu'ils amendent la LME (loi de modernisation de l'économie) et qu'ils soutiennent la modernisation et les investissements dans la filière. Mais aussi qu'ils allègent les contraintes environnementales.
Ces actions préparent la journée du 23 juin 2013, au cours de laquelle le syndicalisme majoritaire « compte obtenir des réponses législatives et communiquer avec les parisiens ».