Dans sa dernière synthèse, publiée jeudi, le service des statistiques (Scees) du ministère de l'Agriculture fait état d'un léger recul du cheptel porcin français à la fin de 2007, qui devrait conduire à une réduction de 1,2% de la production cette année.
D'après l'enquête réalisée en novembre 2007, le cheptel porcin français reculait de 0,3% par rapport à novembre 2006. Il comptait 2,4% de femelles en moins, reprenant le rythme des années précédentes après une accalmie entre 2005 et 2006 (-0,7%). Toutes les catégories sont concernées, notamment les cochettes (-4%). Le Scees y voit l'indice d'un début de décapitalisation en raison de la crise porcine actuelle.
Cette diminution du nombre de truies s’accompagne d’une baisse du nombre de porcelets (-1,6%). Cela concerne principalement les animaux non sevrés (-4,3%). Ceux en postsevrage sont à peine moins nombreux que l’année précédente (-0,3%). Les porcs à l’engrais sont en revanche plus nombreux qu'un an plus tôt (+1,3%).
La production indigène brute (PIB) de l’année 2007 (26,1 millions de têtes) a dépassé de 1,5% celle de 2006. Elle a augmenté de 2,1% au premier trimestre et de 0,4% au second. La hausse s'est poursuivie sur la deuxième moitié de l’année, s'amplifiant même au dernier trimestre (+2,2%).
En 2008, la production porcine devrait baisser de 1,2%. Elle resterait stable au premier trimestre, la hausse des effectifs de porcs de 50 à 80 kg compensant la baisse du nombre de porcelets sevrés, puis diminuerait sur le reste de l’année.
Au deuxième trimestre, la chute des effectifs de porcelets sevrés se traduira par une baisse de production.
Sur le deuxième semestre, la forte baisse du nombre de truies ne serait pas compensée par l’accroissement de la prolificité et conduirait à une production inférieure de 1,5 % à celle de 2007.
