« Nous regrettons que les membres de Greenpeace n'aient pas répondu à notre invitation. Nous aurions pu leur montrer nos pratiques dans les vergers écoresponsables », a lancé Daniel Sauvaitre, président de l'Association nationale pommes poires (ANPP), lors des portes ouvertes de la station d'expérimentations de la Morinière (Indre-et-Loire), le 25 juin 2015.
« Déjà une réalité dans nos vergers »
La traditionnelle visite des essais a pris une nouvelle dimension cette année, avec la participation de l'ANPP. 350 arboriculteurs se sont réunis pour faire le point sur les avancées techniques, mais également réfléchir à l'avenir de la production de pommes.
« Après le reportage d'“Envoyé spécial” et le rapport de Greenpeace, nous voulons montrer que nous n'avons rien à cacher. La plupart des “solutions” préconisées par Greenpeace sont déjà une réalité dans nos vergers », ajoute Daniel Sauvaitre. Et de citer la confusion sexuelle pour lutter contre le ver de la pomme ou encore la présence de jachère fleurie pour favoriser la présence d'auxiliaires utiles. Depuis 2010, l'association a mis en place la charte de qualité « Vergers écoresponsables ». 1.200 producteurs y adhèrent, ce qui représente 60 % de la production française.
Des bâches antipluie
Il reste le principal souci des arboriculteurs : la lutte contre la tavelure. L'évolution variétale pourrait apporter des solutions. En attendant, la station de la Morinière teste des bâches antipluie, sorte de parapluie géant pour couvrir les vergers. Les essais portent également sur la qualité de la pulvérisation pour un traitement ciblé et sans bruit, sur la présence de pollinisateurs sauvages, sur la gestion de l'eau et sur l'arboriculture bio.