En se basant sur les derniers prélèvements réalisés aux champs ainsi que sur les dernières informations de la filière, le NEPG (Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen) estime la production totale de pommes de terre de consommation à environ 24,8 millions de tonnes.
Il s'agit de 300 000 tonnes de plus comparées aux estimations de septembre, lors du précédent communiqué du NEPG. La production serait ainsi de 13 % inférieure à celle de l'an passé et 1,6 % moindre que la moyenne pluriannuelle.
La récolte progresse rapidement pour le moment grâce aux bonnes conditions climatiques, mais elle est quelque peu décalée et retardée par rapport aux dernières années. Au 2 octobre, il restait encore environ 40 % des arrachages à réaliser.
Le bassin de production du NEPG est étendu, avec le sud de l'Allemagne où il faisait encore trop sec il y a quelques jours pour arracher, alors que dans le nord de l'Allemagne, dans le Flevoland aux Pays-Bas et dans les Flandres en Belgique, il a fait souvent trop humide. Dans le Grand Nord de la France, environ deux tiers des surfaces sont récoltées.
Le NEPG fait également remarquer qu'il y a de sérieuses questions concernant la qualité rentrant dans les bâtiments dans certains pays ou régions. Compte tenu des précipitations importantes de septembre, des problèmes de pourriture sont signalés, et des teneurs en matière sèche trop basses sont constatées dans une partie des lots et des régions de production.
Qualité généralement bonne
La qualité reste malgré tout généralement bonne, avec des tubérisations moyennes ou parfois plus basses, sauf en Bintje où elles sont souvent plus élevées. Les fortes craintes initiales pour les problèmes de repousses sont quelque peu tempérées, mais néanmoins existantes.
Les producteurs doivent faire attention en conservation, et le NEPG insiste sur le fait que la qualité en cours de stockage dépendra en partie de la manière avec laquelle la mise en stockage est faite actuellement.
A travers la zone NEPG continentale, l'ambiance et les perspectives de marché sont plutôt bonnes. La demande de la part de l'industrie de la transformation devrait être satisfaisante, notamment grâce à la demande en produits finis hors U.E. et dû au fait que les pourcentages de matière sèche étant plus bas, le rendement industriel sera un peu moins bon. On peut également s'attendre à plus de tare cette saison.
Avec 47,2 t/ha, les rendements sont généralement inférieurs à la normale un peu partout en Europe (-9,6 % comparés à 2014). Les exportations de pommes de terre en l'état vers le Sud et l'Est de l'Europe devraient également alimenter la demande.