Des mesures réalisées par Airparif et l'Inra durant un mois sur une exploitation agricole longeant l'autoroute A6, près de Paris, ont mis en évidence la concentration de différents polluants et dépôts métalliques liés au trafic et notamment leur accumulation dans les feuilles de ray-grass.
Cette étude réalisée dans le cadre du projet de recherche « Pollution de proximité, transport et agriculture » (PPTA) piloté par l'Inra-AgroParisTech voulait évaluer les risques de dépôt de polluants sur les espaces cultivés le long des voies de circulation. Elle confirme, si l'on en doutait, que plus on se rapproche de l'autoroute, plus la concentration de polluants et des dépôts métalliques (fer, plomb, cuivre et zinc) liés au trafic augmente.
Les mesures réalisées par l'Inra sur le ray-grass de l'exploitation indiquent pour le dioxyde d'azote que l'impact de l'autoroute est toujours observable à 120 m de l'axe routier. Pour les dépôts de fer, l'impact est perceptible jusqu'à 30 m. Il n'est que de quelques mètres pour le plomb et le cuivre.
De son côté, Airparif a testé ses modèles de simulation de la dispersion et de dépôts des polluants au voisinage des routes. Ils se sont révélés satisfaisants pour simuler les concentrations de polluants atmosphériques de 10 à 100 m de l'A6. En revanche, indique Airparif, leurs prédictions des niveaux de dépôts métalliques divergent et sont différents des mesures de terrain.
Une nouvelle campagne, plus longue (au moins trois mois), devrait être lancée pour affiner les simulations.
Par ailleurs, dans un second volet de l'étude PPTA, les sociologues de l'Inra ont interrogé des agriculteurs dans la plaine de Versailles, à dominante céréalière, et dans la plaine de la Bièvre, à dominante maraîchère. Ceux-ci envisagent mal de supporter seuls le coût des nuissances liées au trafic, comme la réduction des surfaces cultivables imposées par la notion de « distance de sécurité » prise en compte dans certaines filières agricoles.
Il en ressort que seule une concertation avec tous les responsables concernés pourrait déboucher sur une solution équitable.
PLUTOT QUE DE BATAILLER SUR LA PAC
mercredi 24 août 2011 - 21h31
Une politique routiére commune serait plus nécessaire qu'une politique agricole...Il y a certainement plus d'urgence à mettre en oeuvre une politique routiére... Tout le monde sait à quel point nous avançons vers des catastrophes écologiques graves si nous ne mettons pas d'ordre dans le transport "pollueur". La rareté des gisements (même si il en reste pour 1 siécle) devrait mettre en oeuvre une politique draconnienne sur l'usage des carburants. De plus, même si des progrés de réduction des consommations de carburants issus de la houille ont été réalisés, ils sont largement dépassés par le développment du nombre et de l'usage des véhicule...Arrêtons ces 800 km de bouchons, arrêtons ces déplacements individuels superflus, arrêtons cette folie organisée ... Le vélo fait beaucoup de bien... Nous allions à l'école à pieds ou en vélo à 4 et 5 kms de nos habitations paumées dans la pampa. Nous n'en sommes pas mort mais nous avons surtout eu la chance d'apprendre la valeur des choses dés le plus jeune âge..