Les agriculteurs français pourront se rendre dans leur agence bancaire dès mardi pour demander un prêt bonifié, mis en place à l'initiative du gouvernement pour aider les agriculteurs à faire face aux crises, a indiqué le ministre de l'Agriculture. François Fillon a annoncé avoir confié au député de l'Indre Nicolas Forissier (UMP), le rôle de «médiateur» entre les agriculteurs et les banques pour l'octroi de ces prêts bonifiés.
«Je signerai la convention demain (lundi, NDLR) avec les banques de façon à ce que les agriculteurs français puissent aller dès mardi matin dans leur banque demander des prêts», a déclaré Bruno Le Maire, sur Europe 1.
Ces prêts bonifiés font partie des mesures de soutien à l'agriculture pour faire face à la crise, annoncées le 27 octobre 2009 par le président Nicolas Sarkozy qui avait alors indiqué que leur taux d'intérêt réel serait de 1,5%, «voire 1% pour les jeunes agriculteurs».
Outre les prêts bonifiés, d'un montant total d'un milliard d'euros, le plan prévoit des aides de 650 millions d'euros.
Le ministre de l'Agriculture a précisé que ces aides seraient «votées en projet de loi de Finances rectificative d'ici à une dizaine de jours» et qu'«elles arriveront immédiatement après».
«Le problème numéro un, [...] c'est de soulager la trésorerie des exploitations et leur permettre de redémarrer pour les années à venir du bon pied», selon Bruno Le Maire.
«Nous allons nommer un médiateur, Nicolas Forissier», qui «sera chargé de traiter et de lever le plus vite possible toutes les difficultés que les exploitants pourraient rencontrer dans leurs discussions avec les banques», a indiqué le Premier ministre, lors d'un déplacement samedi à Angers.
«C'est maintenant que les agriculteurs ont besoin de notre soutien et maintenant que les financements doivent être disponibles», a insisté François Fillon, assurant que «dès la semaine prochaine», les préfets auraient reçu «toutes les instructions».
«Une page interne spécifique sur le site du ministère (de l'Agriculture) donnera accès à toutes les informations pratiques afin que les intéressés» puissent «tout de suite aller voir leur banque pour examiner avec elles les mesures» qui conviennent le mieux à leur situation, a précisé François Fillon.
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