A l'occasion du Sima 2013, le ministère et les chambres d'agriculture ont fait le point sur le plan Ecophyto, trois ans après son lancement.
Le plan Ecophyto, lancé en 2008, visait à l'origine à diminuer de 50 %, si possible, l'usage des produits phytosanitaires d'ici à 2018. Depuis, cet objectif ambitieux a été modifié. Il s'agit maintenant de « réduire et améliorer l'utilisation des phytos ». A cette fin, un réseau de fermes de référence a été créé et 2.000 agriculteurs se sont aujourd'hui engagés à faire évoluer leurs pratiques.
Jeudi, à l'occasion du Sima, le ministère de l'Agriculture et les chambres d'agriculture (APCA) ont tenu un colloque faisant le point sur l'initiative, trois ans après son lancement.
Dans un communiqué vidéo, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a confirmé sa volonté de maintenir le plan Ecophyto, en précisant que l'objectif était de « faire correspondre l'enjeu économique et l'enjeu écologique », et surtout de permettre un partage et une diffusion des connaissances. L'occasion, pour les intervenants, de rappeler l'intérêt de la plate-forme www.ecophytopic.fr, rassemblant l'information disponible sur les différentes méthodes de protection des cultures.
Cinq agriculteurs engagés dans la démarche ont pu témoigner de leur expérience. Allongement des rotations avec l'introduction de plus de cultures de printemps, combinaison du désherbage mécanique et chimique, décalage des dates de semis, choix des variétés résistantes aux maladies... Si les changements opérés sont parfois source d'incertitudes, les résultats économiques sont encourageants.
Pour autant, il n'y a pas assez de recul pour analyser les données des fermes de référence et en tirer des conclusions. Des questions restent encore en suspens, notamment celle du diagnostic environnemental permettant de mesurer réellement l'impact de la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires.
Autre objectif d'Ecophyto, la formation des agriculteurs à l'utilisation responsable des pesticides grâce au Certiphyto. Didier Marteau, président de la commission de l'environnement de l'APCA, estime que cet objectif a été un succès : 200.000 agriculteurs se sont formés au Certiphyto alors qu'il n'est pas encore obligatoire. A terme, il espère que « les agriculteurs engagés dans Ecophyto puissent convaincre le plus grand nombre d'agriculteurs à s'engager dans une démarche de réduction des produits phytosanitaires ».
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vendredi 01 mars 2013 - 10h06
Ca fait longtemps qu'on la fait cette démarche, vu les fortunes que cela coûte. On n'utilise pas les intrants par plaisir, mais par necessité en essayant de réduire au maximum et au strict nécessaire les quantités (impasses, modulation des doses, technologies de précision, etc...) . Qu'on arrête de dire n'importe et de désinformer l'opinion publique qui n'y connaît rien à l'agriculture et croît tout ce qu'on lui dit.