Le préfet de la Drôme vient d'autoriser la mise en oeuvre de tirs de prélèvement d'un loup par arrêté du 31 août 2009, prévient la préfecture dans un communiqué. Cette décision intervient à la suite d'attaques répétées sur un troupeau ovin du Vercors, précise-t-elle.
Ces tirs de prélèvement ont débuté dès le 1er septembre 2009, pour une durée d’un mois.
Ils seront réalisés, sous le contrôle de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), par ses propres agents et par les lieutenants de Louveterie, explique la préfecture.
Le prélèvement d'un loup suspendra immédiatement les opérations.
La décision de prélever un loup intervient si la mise en oeuvre des mesures de protection, d’effarouchement et de tirs de défense n’a pas apporté de réponse satisfaisante, comme le mentionne l'arrêté interministériel du 3 juin 2009, rappelle la préfecture. «Cet arrêté établit un cadre d’intervention précis et décline un protocole technique qui intègre une mise en place progressive des mesures de protection des troupeaux, fonction de la récurrence des attaques.»
Justement, des éleveurs d’un groupement pastoral du Vercors, confrontés à des attaques répétées de loup qu'ils ne parvenaient pas à limiter malgré la contractualisation de mesure de protection depuis plusieurs années, ont sollicité le préfet, le 26 août 2009, pour la mise en oeuvre des tirs de prélèvement.
Ils avaient mis en place des mesures d’effarouchement de manière régulière depuis la montée des animaux en estive. Le troupeau ayant été attaqué une première fois en juin, les éleveurs ont mis en oeuvre des tirs de défense à proximité du troupeau à compter du 26 juin 2009. Faisant suite à une nouvelle attaque, les tirs de défense ont été confiés aux lieutenants de louveterie. Après une période sans attaque, le troupeau a subi de nouveaux dommages dès le début d’août. La répétition d’attaques à la fin d'août a conduit les éleveurs à saisir la préfecture.
«Considérant les dommages importants et répétés aux troupeaux alors que les moyens de protection et d’effarouchement sont mis en place par les éleveurs, et en l’absence d’autres solutions de protection, considérant également que la période est particulièrement propice aux attaques, le préfet a décidé d’autoriser les tirs de prélèvement d'un loup», indique le communiqué, à l'image de ceux autorisés pour le même département en août 2008.