En 2007, les ventes de produits phytosanitaires des adhérents de l'Union des industries de la protection des plantes ont augmenté de 5,8% pour s'établir à 1,82 milliard d'euros. Une hausse qui s'explique surtout par la forte pression parasitaire.
A la suite de la publication de son rapport d’activité, l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) a précisé lundi dans un communiqué que les ventes de produits phytosanitaires ont augmenté en 2007 de 5,8%, pour s’établir à 1,820 milliard d’euros.
Le tonnage global de substances actives vendues a, quant à lui, augmenté de 7,9% dans le même temps pour atteindre 77.300 tonnes.
Cette croissance s’explique surtout par la forte pression parasitaire mais aussi par l’évolution des surfaces de blé et par le niveau peu élevé de stocks de produits en début de campagne chez les distributeurs et les agriculteurs, commente l'UIPP.
Plus précisément, les fongicides ont connu une forte hausse (+4,7%), principalement sur la vigne et les pommes de terre (mildiou). Le secteur des herbicides n’a pas été en reste (+6,5%), essentiellement sur les céréales et le maïs à cause d'un fort enherbement des parcelles.
En revanche, la partie concernant les insecticides a reculé de 5,1%, s’inscrivant dans la baisse structurelle du secteur, grâce notamment au «raisonnement» des traitements, précisent les industriels.
Ils profitent de la présentation de ce bilan positif dû à une forte pression parasitaire pour alerter les autorités sur les conséquences des «décisions réglementaires arbitraires».
«Les produits phytopharmaceutiques sont nécessaires pour protéger efficacement les cultures et répondre ainsi à la demande alimentaire tant en volume qu'en matière de qualité sanitaire», affirme l'UIPP.
A la suite de l'accord des ministres européens de l’Agriculture le 23 juin sur le projet de révision de la directive 91/414, elle «regrette que la Commission n’ait pas pris en compte les études d’impact de ces dispositions sur les productions végétales au niveau de chaque Etat membre. L’industrie compte sur la seconde lecture au Parlement européen pour sensibiliser les eurodéputés à la perte de compétitivité de la ferme Europe».
Le texte vise à limiter l’utilisation des produits phytosanitaires les plus dangereux. Adopté «en l’état», il entraînerait certainement le retrait de nombreuses molécules: des triazoles (fongicides sur céréales), des dithiocarbamates (fongicides sur pommes de terre) et des pyréthrénoides (insecticides sur toutes cultures).