« En 2012, Le Nodu (nombre de doses-unités épandues à l'hectare) pour les usages agricoles a baissé de 5,7 % par rapport à 2011 (hors traitements de semences et produits de biocontrôle) », a annoncé le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, le 9 décembre 2013 à l'issue du comité national d'orientation et de suivi du plan Ecophyto.
Cette baisse intervient après une hausse en 2011. « On a inversé la courbe de manière sérieuse. C'est un résultat encourageant mais pas suffisant » a estimé le ministre. La baisse est de 11 % pour les herbicides et les insecticides mais le recours aux fongicides a progressé de 6 % à cause des conditions pluvieuses de 2012 qui ont favorisé la pression maladie.
Autre élément important pour Stéphane Le Foll : le Nodu des substances CMR 1 (cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction) connaît une baisse de 63 % entre 2008 et 2012. Pour les CMR 2 (classées au titre de l'arrêté pour pollutions diffuses), la diminution est de 37 % entre 2008 et 2009.
« Les résultats montrent qu'il est possible d'être performant économiquement tout en étant performant au niveau environnemental », assure le ministre de l'Agriculture pour qui « l'environnement doit être un élément de compétitivité, il ne faut pas le prendre comme un élément de coût supplémentaire ».
Stéphane Le Foll garde l'objectif du plan Ecophyto de réduire de 50 % l'utilisation des produits. « C'est une tendance mais il faut surtout créer la dynamique sur le terrain, assure le ministre. Si la mayonnaise prend sur le terrain, ça ira plus vite que ce qu'on pensait au départ ». Pour cela, « il faut aussi changer le conseil en général : si on plaque la baisse des phytos sur des modèles existants, ça ne marchera pas. »
Pour accélérer la dynamique, Stéphane Le Foll croit aussi beaucoup aux produits de biocontrôle. Il envisage de réunir en mars 2014 les entreprises de ce secteur. « Face aux géants de la chimie, il faut créer des géants du biocontrôle, envisage le ministre. Il y a des potentialités énormes, je veux en faire une priorité. »
Concernant le Certiphyto, le ministre de l'Agriculture a précisé que 250.000 agriculteurs ont été formés mais « on n'arrivera pas à former tous les agriculteurs d'ici à la fin de 2014. Il faut réajuster le dispositif ».
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mardi 10 décembre 2013 - 09h33
Moi je n'ounlie pas qu'il considère que nous gaspillons! Qu'il comprenne bien que nous n'utilisons des intrants qu'après avoir refléchi, pris conseil et souvent à doses réduites pour la bonne raison que chaque interventiuon coûte cher et qu'une intervention inutile c'est de l'argent dépensé à rien; par contre une impasse mal raisonnée peut aussi avoir un impact financier négatif considérable si il en résulte une perte importante de rendement (surtout cette année avec des prix médiocres)? On ne fabrique pas des voitures. Quant aux produits de bio contrôle, oui, s'ils sont efficaces.