Dans une lettre adressée le 8 avril 2010 au ministre de l'Agriculture, des organisations environnementales sollicitent une rencontre concernant le projet de plan d'action 2010, issu des travaux de la Commission des usages orphelins en matière phytosanitaire.
Ce projet « préconise l'usage de divers néonicotinoïdes sur de nombreuses cultures telles que le tabac, le maïs, les légumes, les fruits ainsi qu'en milieu forestier ». Les organisations craignent des conséquences environnementales lourdes dues à « la persistance dans les sols et dans l'eau et à l'action systémique de l'imidaclopride, du thiametoxam et de l'acétamipride ».
Elles estiment qu'à l'heure du plan Ecophyto 2018, ce « projet de plan d'action de la Commission des usages orphelins constitue une provocation » et « révèlent l'impasse dans laquelle se situe aujourd'hui l'agriculture industrielle ».
« Le bon sens [... et les scientifiques] oppose au développement de ces pratiques le retour de l'agronomie et des rotations en culture. »
Les organisations signataires de ce courrier sont Agir pour l’environnement, Les Amis de la terre, la Confédération paysanne, la Coordination apicole européenne, la Fédération française des apiculteurs professionnels, la Ligue pour la protection des oiseaux, le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures, Nature et Progrès et l'Union nationale de l’apiculture française.
Les objectifs de la Commission des usages orphelins sont d'identifier les priorités d'action afin d'accélérer la mise à disposition de solutions de protection innovantes pour les usages dits orphelins, c'est-à-dire ne disposant pas de solutions de protection contre certaines maladies.