La récente baisse du prix du pétrole, qui se prolongerait en 2015, aurait peu de conséquences sur l'agriculture, et plus généralement sur l'agroalimentaire, d'après une analyse de la Rabobank. Notons cependant que les simulations prennent en compte un prix du baril de pétrole à 67 dollars, alors qu'il frise les 45 dollars actuellement.
Le prix faible du pétrole ne vient que peu renforcer la pression déflationniste qui s'exerce sur les matières premières et donc les prix alimentaires. D'autre part, le pétrole n'est pas considérée comme un coût majeur de l'industrie alimentaire, d'après le rapport.
Mais certains secteurs vont cependant être touchés, et notamment celui de la pêche ; le fuel ayant un coût de l'ordre de 30 à 50 % de ses coûts totaux.
Des biocarburants moins rentables
La conjoncture du pétrole va aussi impacter le secteur des biocarburants, d'après le rapport de la Rabobank, mais avec des effets nettement réduits au Brésil, en Argentine et aux Etats-Unis, le secteur étant généreusement subventionné. Ces subventions veilleront ainsi à compenser la moins bonne rentabilité des biocarburants face au pétrole. Mais en Argentine, en Asie du Sud-Est et dans une moindre mesure en Europe, la demande en biocarburant pourrait se réduire.
D'autre part, dans les régions où le prix du pétrole et du gaz sont corrélés, les secteurs faisant appel à la transformation tels que l'horticulture, le café, la pomme de terre ou la bière, sont susceptibles de voir leurs coûts de production réduits.
La Rabobank attend ainsi une augmentation de la consommation alimentaire, conséquence de la diminution du prix de certains aliments.