Une étude de Greenpeace intitulée « Santé : les pesticides sèment le trouble » vient de compiler les données scientifiques existantes sur l'impact sanitaire des pesticides dont certains sont actuellement autorisés en Europe. « Les conclusions en sont claires : personne n'échappe à l'exposition aux pesticides, mais les agriculteurs et leurs familles font partie des populations les plus exposées à des risques de pathologies graves », indique Greenpeace dans un communiqué du 12 mai 2015.
« Les chiffres sont éloquents : quand une population est très exposée à certains pesticides, certaines maladies apparaissent davantage que dans le reste de la population. Cette réalité statistique ne peut être ignorée », ajoute encore l'association environnementale.
L'ONG demande au gouvernement français et à l'Union européenne d'interdire progressivement l'utilisation des pesticides chimiques de synthèse (en commençant en priorité par les plus dangereux) et de réorienter les dépenses publiques liées à la recherche et à l'accompagnement des agriculteurs afin de favoriser des pratiques agroécologiques.
Réaction du Collectif Sauvons les fruits et légumes de France
« Si l'ONG avait daigné lire les dernières études statistiques indépendantes sur le sujet, elle en aurait certainement tiré d'autres conclusions », réagit le collectif Sauvons les fruits et légumes de France qui en a publié une synthèse : « Cancers, pesticides, maladies professionnelles, parlons-en... vraiment ! »
Le Collectif estime en effet que les vrais problèmes de santé des agriculteurs ne résident pas dans l'emploi des produits phytosanitaires mais dans les « troubles musculo-squelettiques » causés par un métier physiquement éprouvant.
« Par ailleurs, tout professionnel de l'agriculture, qui connaît un minimum la réalité d'une exploitation agricole sait que l'agriculture “biologique” comme “conventionnelle” nécessite une protection phytosanitaire qui répond aux mêmes exigences en matière d'homologation des pesticides et en ce qui concerne les bonnes pratiques phytosanitaires. Prétendre le contraire, c'est cacher la vérité aux consommateurs ! », ajoute encore le Collectif Sauvons les fruits et légumes.
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mercredi 13 mai 2015 - 09h15
Génial! On va tous faire du bio! Si c'est au niveau planétaire la question est de savoir combien de millions de gens seront morts de faim!