La Confédération paysanne « rappelle son opposition aux épandages aériens, trop imprécis et trop dispersants ».
« La consultation débutée le 1er août pour le projet d'arrêté concernant les dérogations à l'interdiction d'épandages aériens de pesticides se termine aujourd'hui », rappelle le syndicat dans un communiqué du 22 août. « La Confédération paysanne ne s'étendra pas sur l'opportunité d'une telle période pour recueillir les avis de l'ensemble des acteurs concernés. Il semble qu'elle parle d'elle-même et prouve la volonté de ceux qui l'ont mise en place d'éviter toute réflexion concertée de la population. En ce 22 août, date de fin de la consultation, nous ne répondrons pas à cette mascarade par voie officielle. »
« La Confédération paysanne rappelle son opposition aux épandages aériens, trop imprécis et trop dispersants. Les dangers pour la santé humaine et l'environnement sont encore plus lourds qu'avec les épandages terrestres de pesticides. Ces épandages aériens sont totalement incompatibles avec l'activité des apiculteurs et de leurs ruches. Les effets néfastes des pesticides pour les abeilles, déjà largement connus, sont accentués par la dispersion sur la végétation voisine que provoquent ces épandages. Concernant les détails du projet d'arrêté, prévoir une distance de sécurité de seulement 50 m par rapport aux habitations et aux points de captage d'eau est inacceptable ! »
« Quant à l'information du public et des apiculteurs sur un éventuel épandage qui pourrait survenir aux alentours de chez eux et de leur zone d'activité, un délai de 72 h est totalement insuffisant, il faut compter au moins une semaine. En outre, nous savons sur le terrain que le délai n'est pas toujours respecté. Que ce soit aux habitants eux-mêmes de se rendre en mairie régulièrement pour avoir l'info ou aux réseaux d'apiculteurs de se tenir au courant entre eux est intolérable ! Les services de l'Etat doivent prendre les mesures nécessaires pour informer directement les personnes concernées. »
« A l'heure où quatre ministres, parmi lesquels Stéphane Le Foll, s'expriment pour "accélérer la transition écologique", il serait grand temps d'arrêter la schizophrénie », conclut le communiqué.